La tension monte à Bissau : le gouvernement de Embalo récuse la mission d’experts de la Cedeao, annonce la fin de l’Ecomib
Jusqu’où ira le pouvoir du général Umaro Sissoco Embalo dans son bras de fer avec la Cedeao qui refuse de le reconnaître avant toute décision de la Cour suprême de justice de Guinée-Bissau ?
Ce dimanche, alors qu’une délégation de Haut niveau d’experts-juristes de la Cedeao était attendue pour aider à la résolution du contentieux électoral, le gouvernement de Nuno Nabiam, Premier ministre nommé par Embalo s’oppose à sa venue à Bissau.
Selon Sapo24, le gouvernement de Nuno Nabian, nommé par le président autoproclamé de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a déclaré aujourd’hui que la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’était pas autorisée et qu’Ecomib cesserait ses fonctions.
« À la lumière de notre Constitution et du traité de l’organisation sous-régionale – CEDEAO – cette mission n’est pas la bienvenue et nous ne permettrons aucune délégation sans consultation préalable du gouvernement dirigé par Nuno Gomes Nabian », dit dans communiqué, le ministre de la Présidence du Conseil des ministres Mamadu Serifo Jaquité, cité par Sapo24.
Plus tôt, le représentant de la CEDEAO à Bissau a envoyé une lettre au Premier ministre guinéen Aristides Gomes, demandant une réunion avec la mission d’experts constitutionnels de l’organisation, qui doit arriver dans le pays lundi pour aider à résoudre le différend électoral en cours.
« Il est désormais clair que, dans les futures missions de la CEDEAO, s’agissant d’un contentieux électoral, les techniciens ivoiriens ne devraient pas faire partie, compte tenu de la position douteuse de ce pays membre de la CEDEAO par rapport à la situation actuelle en Guinée. -Bissau « , dit Mamadu Serifo Jaquité dans le communiqué, rapporte le site.
Plus loin, le gouvernement du Nuno Nabian souligne également que la mission d’Ecomib, la force d’interposition de la CEDEAO déployée dans le pays, s’arrêtera à la fin de ce mois et que des « dispositions » sont en train d’être prises pour laisser les « organes souverains » assurer la défense et de sécurité « de la Guinée-Bissau.
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