Dans la nuit de mardi à mercredi 14 octobre 2020, c’est un groupe de présumés bandits accusés de vouloir s’emparer de l’engin d’un conducteur de mototaxi qui ont été mis aux arrêts par des citoyens. C’était aux environs de 05 h du matin, dans le quartier Doghora, commune urbaine de Labé.
Selon nos informations, ces présumés bandits étaient munis d’armes blanches et de fusil de guerre. Sur le film de son arrestation, Mamadou Diouldé Diallo, l’un des présumés bandits a nié les faits qui lui sont reprochés.
« Moi, je ne connais rien dans cette affaire. C’est un de mes grands du nom de Kötö Alpha qui m’a demandé à ce qu’on aille nous récréer à la base. J’ai répondu que je n’irai pas comme je n’ai pas d’argent. Mais finalement il dit qu’il se charge des dépenses de notre soirée. C’est ainsi qu’il dit de venir l’attendre près de la grande mosquée. Mais à ma grande surprise, quelques temps après, j’ai vu un groupe se diriger vers moi. Comme je n’ai rien compris, j’ai pris la fuite, ils m’ont pourchassé et m’ont mis aux arrêts » explique-t-il au service des urgences de l’hôpital régional de Labé.
Dans la foulée, sous couvert de l’anonymat, ce porte-parole des conducteurs de mototaxi qui a pris part à cette arrestation nous confie.
« Je quittais la base militaire à Tata. Arrivé à la station Hoggo M’bouro, je me suis croisé avec deux jeunes qui étaient sur une moto. C’est de là qu’ils m’ont attaqué et ont voulu me retirer ma moto. Mais j’ai réussi à me battre. Ils ont pris finalement la fuite. Je les ai poursuivis jusqu’au niveau du carrefour Albatros et c’est de là que j’ai attiré l’attention de mes collègues stationnés au niveau de cette gare. Ensemble nous les avons pourchassés jusqu’au niveau de la gare routière de Kouroula où nous les avons trouvés stationnés. Deux d’entre eux ont pris la fuite. Et nous avons réussi à mettre main sur un d’entre eux qui détenait des tenailles et autres armes blanches. C’est d’ailleurs lui qui nous a indiqué le lieu où se trouvent les deux. Nous sommes partis ensemble pour mettre main sur un autre à Bowounloko. Le troisième qui détenait une arme de guerre, Kalachnikov accusé d’être le cerveau de la bande a pris la fuite. Les gens se sont massivement mobilisés autour d’eux et ils ont été copieusement tabassés. Pour ne pas qu’ils les tuent, on les a extraits de là pour les envoyer à l’hôpital régional de Labé pour des soins d’urgence », a expliqué notre interlocuteur.
A noter que pour le moment, le Nommé Alpha Diohé, accusé d’être le cerveau de la bande reste introuvables avec les armes.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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