Le retard accusé par la société Guicopres pour le bitumage de la voirie de la commune urbaine de Labé, dont le projet avait été lancé officiellement en décembre 2019, par le chef de l’Etat pour une durée d’exécution de 20 mois, est devenu un véritable casse-tête pour les citoyens de la capitale du Foutah Djallon. Ibrahim Diallo, domicilié dans le quartier Konkola, trouvé devant son magasin, réagit. « Cette poussière nous fatigue. Tous mes produits sont recouverts par la poussière. Aujourd’hui, on ne peut même pas s’asseoir dehors, puisque quand les engins circulent, la poussière nous asphyxie. Vraiment, que le gouvernement nous aide pour que le projet-là s’achève. Ça a trop duré », plaide-t-il.
Dans le même sillage, Mamadou Barry, commerçant de son état, a laissé entendre ceci : « Pour diminuer la poussière, on est obligé de mettre des blocs sur la route, pour que les motos et les véhicules roulent à vitesse réduite. Cette poussière ne nous donne que des maladies. Tout le monde est enrhumé ici. La société censée reprofiler la route traîne les pas. Et c’est nous, les citoyens, qui payons les frais ».
À noter que, lors de sa dernière visite à Labé, Kerfalla Person Camara ‘’KPC’’, PDG de Guicopres avait été interpellé sur ce sujet. Dans sa réaction, il avait demandé aux citoyens de Labé de prier pour que les autorités guinéennes améliorent la trésorerie, pour que les entreprises soient bien payées. La question que l’on se pose est de savoir si ce retard est dû à un déficit de financement, ou si c’est un manque de volonté. L’avenir nous le dira.
Tidiane Diallo, correspondant régionale à Labé.
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