Les salaires de plusieurs enseignants qui observent la grève enclenchée depuis le 9 février dernier par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) ont été gelés à Labé, chef-lieu de la Moyenne Guinée. C’est une décision du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Contacté, l’inspecteur régional de l’éducation de Labé Bato Donzo a confirmé l’information. A l’en croire, ils sont au total près de 800 enseignants qui sont concernés par cette situation. « Si les enseignants refusent de reprendre le chemin de l’école, des personnes ressources vont être coptées pour les remplacer. Il y a par suite de grève, des enseignants qui n’ont pas perçu de salaire. A Labé, il y a près de 800 enseignants qui sont concernés par cette situation dans la région, donc 22% de l’effectif, mais c’est Tougué qui a enregistré le plus grand nombre de pourcentage. A Tougué, on est vers 80%, la grève c’est un droit, mais à grève a des conséquences que nous devons accepter. La loi guinéenne relative à la gestion des agents de l’Etat dit que c’est le travail qui est rémunéré et non les travailleurs. Donc celui qui n’a pas travaillé n’a pas droit à un salaire, c’est ce que le ministre a voulu appliquer », explique l’IRE.
Poursuivant, il a précisé que si les enseignants refusent de reprendre les cours, d’autres seront cooptés pour les remplacer.
« Lorsque les enseignants refusent catégoriquement de reprendre, il y a sur le terrain des personnes ressources que nous pouvons coopter pour travailler à leur place, mais jusqu’à ici il a été demandé de trouver des personnes ressources, mais sur le terrain aucune personne ressource n’a été recrutée pour cet effet. Mais quand nous aurons le pied au mur, nous serons obligés de rentrer dans ce système-là, précise-t-il. Appelant les grévistes à reprendre le chemin des classes.
« Aux gens qui n’ont pas perçu de salaire, je leur demande de reprendre puisque le ministre a donné des instructions de reprendre ».
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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