Labé : des manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogène, le QG des syndicalistes quadrillé

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Ce mercredi 25 juillet, des échauffourées ont éclaté entre les services de sécurité et des manifestants qui avaient barricadé certains axes de la ville, particulièrement le carrefour Hoggo M’bouro. Tout est parti d’une opération menée par les syndicalistes pour forcer des commerçants qui avaient ouvert leurs boutiques et magasins à les fermer. Vu la tournure que l’événement était en train de prendre, les services de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les grognons.

 » Nous manifestons pour que le prix du carburant soit revu à la baisse. C’est pour tout le monde que nous manifestons. Ce que fait le gouvernement ce n’est pas du tout bon, tant que le carburant n’est pas diminué, nous allons manifester. Les 8000fg sont indiscutables. Nous ne sommes contre personne, nous avons pris la décision d’aller en grève, donc certains commerçants ne doivent pas vendre alors que les autres ont leurs boutiques fermées. Le nommé Mamadou Dian Kessama a ouvert, certaines personnes l’ont suivi, immédiatement, d’autres personnes qui ont leurs magasins à l’intérieur du grand marché ont ouvert une partie du marché. Mais vu notre détermination, tout le monde a fermé, et puis à Hoggo M’bouro, on était en train d’interdire aux taxi-motos clandestins de travailler.  Donc c’est pourquoi les gendarmes nous ont gazés », dit un jeune qui a requis l’anonymat.

Quelques minutes après, les services de sécurité ont effectué une descente musclée au quartier général des syndicalistes pour empêcher tout attroupement. La situation est restée tendue durant toute la matinée. Tirs à gaz lacrymogènes, des véhicules saccagés. Une situation qui n’a laissé indifférent le Secrétaire général de la section syndicale CNTG de Labé.

 »Vous-même vous êtes témoin de l’usurpation par les forces de l’ordre, ils ont violé notre Bourse du travail, ils nous ont gazés jusqu’au moment qu’ils ont voulu, ce sont nos jeunes qui ont empêché l’extrême. Nous vous prenons à témoin, nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin, que les autorités et les forces de l’ordre de Labé veulent brûler Labé. Ça c’est leur seule responsabilité, l’histoire retiendra ce qu’ils ont fait. Moi-même, je m’étais un peu évanoui à cause du gaz lacrymogène que j’ai inhalé, on m’a transporté d’urgence derrière le bâtiment, je viens de reprendre conscience, c’est ce qui s’est passé. Nous sommes agressés jusqu’à notre siège. Les forces sociales ne se laisseront pas faire. Ça c’est clair et c’est terminé », promet Elhadj Lamine Sangaré.

Aux dernières nouvelles, un important dispositif sécuritaire était déployé dans tout le centre-ville du chef-lieu du Foutah Djallon. Nous y reviendrons…

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

620 44 25 83

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