TEMOIGNAGE- L’acte s’est produit dans l’après-midi du lundi, 16 novembre dernier à Safatou, commune urbaine de Labé. Tout est parti lorsque demoiselle Maimouna Bah, collégienne de son état a été abordée sur le chemin de retour de l’école par l’un des arnaqueurs dans le secteur N’djolou, quartier Pounthioun.
Sur le film de sa mésaventure, la victime raconte : ‘’c’est entre12h-13h lorsque je quittais l’école que j’ai rencontré un vieux qui m’a abordé en me demandant c’est quoi le nom de cette zone, j’ai répondu : ‘’ici, c’est N’djolou’’. Ensuite, il m’a dit qu’il vient de Koubia et qu’il ne connaît pas bien Labé, et qu’il est venu rencontrer un autre marabout qu’il compte aider dans la fabrication des médicaments traditionnels. Donc, je lui ai dit d’aller attendre son ami à l’arc de triomphe communément appelé ‘’la rentrée’’ de Labé, comme ça tout taxi motard qui viendra le chercher le verra. Ensuite, il m’a dit que le téléphone de la personne ne passe pas. Immédiatement, une autre personne c’est-à-dire son complice est venu faire semblant de passer. Après, le soi-disant marabout l’appelle à son tour. Ce dernier fait semblant de connaître la personne que le marabout cherchait, et puis ce dernier m’a dit d’aller, que lui il va accompagner le marabout. Sans attendre, le marabout commence à pleurer. Il a dit comme j’ai été gentille avec lui, qu’il va formuler des prières et bénédictions pour moi. Il m’a également dit, en pleurs : ‘’j’ai vu quelque chose en toi, c’est vraiment dommage et j’ai peur pour toi, surtout pour ta vie, si on se n’était pas vus, tu n’avais que 3 jours à vivre’’. Pour preuve, il a pris ma main et j’ai vu quelque chose qui ressemble à une mousse sortir derrière ma paume et c’est en ce moment que j’ai perdu le contrôle », explique Maïmouna Bah.
Poursuivant, la collégienne de renchérir : ‘’dans la foulée, il m’a dit de déverrouiller mon téléphone et changer mon code. Ce que j’ai fait avant de lui donner mon téléphone. Il m’a ensuite dit : ‘’chez-vous, il y a trois endroits où l’argent est gardé’’, d’aller chercher tout l’argent pour le lui donner. J’ai dit : ‘’ok’’. Il m’a interdit de saluer quelqu’un en cours de route. Je suis allée à la maison j’ai pris l’argent de ma mère d’une valeur de 10 millions francs guinéens. Personnellement, j’avais 340 mille qui étaient destinés aux achats de mes fournitures scolaires et une autre somme qu’avait confiée un conducteur de taxi moto à ma mère dont j’ignore le montant, j’ai tout pris pour les lui donner. C’est après tout ça que je me suis retrouvée », regrette la demoiselle.
À noter qu’une plainte a été déposée contre X à la gendarmerie, mais les arnaqueurs courent toujours.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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