« Quand le langage régresse, la violence progresse ». C’est l’équation qui décrit le mieux la situation politique actuelle de notre pays (Par Abdoul Sacko)

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Les remous sociaux, les propos irrévérencieux et agitateurs autour de l’installation du maire de la commune urbaine de Kindia, ne sont que le début des effets pervers du parrainage par le gouvernement à travers le MATD[ii] et autres départements de la violation par des partis politiques de la loi électorale au titre du deuxième tour des élections communales de 2018.

Des accords du 12 octobre 2016 aux fameux accords restrictifs du 8 juillet 2018 ; rien qu’une succession de griffonnage, de faribole, de mépris pour le peuple et de mésestime pour la loi avec une volonté manifeste d’entretien des crises je ne sais pour quelle fin. Le constat est sans appel et les dégâts latents sont ravageurs pour notre fragile nation.

Je ne reviendrai pas ici sur les contours et détours des accords de 2016, ce qui serait superfétatoire par ce que les spécialistes du droit et les observateurs avertis ont suffisamment expliqué et éclairé sur le caractère conflictuel de ces accords. Par contre, face à la montée en puissance du militantisme aveugle de nos compatriotes dans une situation d’extrême pauvreté et d’ethno-stratégie aigüe qui en favorisent, il est impérieux de soulever plusieurs points de questions relatives aux récents accords et  la crise qui continuent à rabaisser la République par des débats anti démocratiques et contreproductifs allant contre les valeurs traditionnelles entre les fils/filles du pays.

D’abord, comment comprendre, s’il y avait de l’objectivité autour de la résolution de la crise, que le MADT, puisse en catimini apposer sa signature sur ces accords qui sont en réalité une alliance politique, pendant qu’il préside par ailleurs un cadre inclusif au titre des mêmes contentieux ?

Chers (es) compatriotes, je fais invite à tous et toutes à se surpasser et apprécier ou « raisonner par la tête et non par le cœur »  pour éviter de tomber dans la subjectivité. Enfin,  je vous rappelle que la loi autorise à toutes les listes (de partis politiques ou de candidatures indépendantes) ayant obtenu des conseillers élus de nouer des alliances pour l’élection des exécutifs dans les communes. Pourquoi le RPG arc-en-ciel et l’UFDG n’y ont pas recouru ?

Si le prétexte était de nous sortir de la crise post-électorale, le RPG –arc – en – ciel et l’UFDG auraient dû, signer une alliance électorale pour l’ensemble des 342 communes ou pour autant de communes de leur choix, et donner les consignes de vote à leurs conseillers,  afin d’éviter de violer à nouveau la loi. Dans ce cas, toute voix dissonante de nature à compromettre  la quiétude sociale serait considérée anti républicaine et allait avoir les réponses les plus coercitives de la République. Mais le mal, l’amateurisme, le massacre de la loi et de son esprit, le manque de clairvoyance et d’objectivité, le mépris pour la République, la bêtise a été la signature qu’a apposée le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation sur ces accords, de surcroit étant président du comité de suivi ayant dans son agenda les mêmes contentieux.

Avec cette allure désagréable, la société civile n’exclurait pas d’étudier les possibilités de faire annuler auprès de la Cour Suprême, cette signature du MATD afin que la loi puisse primer sur ces griffonnages.

On se cesse de m’interpeller sur les propos du grand Imam de Kindia ou de l’Inspecteur Régional de la League Islamique de Kindia, mais aussi de ceux du ‘’Kountigui de la basse côte’’. Je suis tout d’abord estomaqué par les écarts de conduite.

Avec un peu de complaisance et de réalisme, je ne parlerai pas des propos de l’Inspecteur Régional, par ce que son département de tutelle à l’image des autres, est à la solde des  politiques, ni des propos du ‘’Kountigui de la basse côte’’, parce que, par tout en Guinée les coordinations vivent de la politique voir même politicienne au détriment de nos valeurs traditionnelles.

Par contre, moralement et spirituellement, je dirai à nos imams (terme qui signifie personne à suivre par tous les croyants sans distinction) à travers l’Imam Elh. Mamoudou Camara, d’être des modèles dans la société en toute circonstance et en tout lieu.

Abdoul Sacko

Activiste de la Société Civile

Consultant sur des questions de Jeunesse et de Conflits

+224 622 94 34 32

[i] De Han Yu

[ii] Ministère de l’Administration du Territoire et de l’Administration

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