đPar Souleymane DOUMBOUYAđIl mâa Ă©tĂ© donnĂ© de constater avec forte inquiĂ©tude, certains actes du nouvel homme fort de la GuinĂ©e. Hier, en ce jour solennel du 02 octobre 2021, commĂ©morant le jour anniversaire de notre fĂȘte de lâindĂ©pendance nationale, le PrĂ©sident-Colonel, fraichement adoubĂ© par une cĂ©rĂ©monie historique dâinvestiture par la Cour SuprĂȘme sur la base dâune charte promulguĂ©e la veille sur les ondes et petits Ă©crans de la Radiodiffusion TĂ©lĂ©vision GuinĂ©enne (RTG), est sorti, parader et communier avec une foule nombreuse, massĂ©e le long de certaines grandes artĂšres de notre capitale. Si cela peut rassurer un nouveau dirigeant, de lâadhĂ©sion populaire aux idĂ©aux incarnĂ©s et lâespoir suscitĂ©, il faut de tout suite sâen prĂ©occuper et appuyer sur la sonnette dâalarme. Câest un devoir patriotique dâattirer la haute attention de notre brave et hĂ©roĂŻque PRESIDENT-LEGIONNAIRE sur les sentiers interdits en pareille circonstance que constituent le populisme et lâivresse du pouvoir dont les ingrĂ©dients sây trouvent en de tels endroits pour un dirigeant.
En effet, il est de notoriĂ©tĂ© publique que les GuinĂ©ens ont toujours eu le don de dĂ©router leurs CHEFS en les focalisant plutĂŽt sur les oripeaux du pouvoir que sur lâessentiel de leurs missions. Ă ce titre, le PrĂ©sident Mamadi Doumbouya doit absolument sâĂ©loigner des foules, car, elles constituent une drogue ou lâopium des chefs. Pour la simple raison que ce peuple est devenu trĂšs exigeant avec cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de GuinĂ©ens façonnĂ©s par lâĂšre du numĂ©rique.
Par ailleurs, lorsquâon sâassigne cette tĂąche messianique de REDRESSEMENT qui est une des cinq (05) « R » qui fondent les VALEURS du CNRD, on ne doit point chercher Ă se procurer  une quelconque popularitĂ©. Reformer et changer font mal, surtout notre pays avec le niveau de dĂ©chĂ©ance morale atteint et inĂ©galĂ© dans la sous-rĂ©gion, aura nĂ©cessairement besoin dâune thĂ©rapie de choc pour en extirper le mal. Câest’Ă -dire des prĂ©lats aux petits voleurs Ă lâarrachĂ© ou simples maraudeurs, il nous faut ĂȘtre mis au pas. Cette Ćuvre ardue ne sâopĂšrera pas dans la complaisance mais plutĂŽt dans le ROUGE ET LE NOIR cette couleur si chĂšre aux magistrats des affaires pĂ©nales. Mais aussi par la lĂ©gendaire intransigeance de Dame ThĂ©mis avec ses yeux bandĂ©s et son glaive en main levĂ©e au-dessus de tous, comme lâĂ©pĂ©e de DamoclĂšs. Mon PrĂ©sident-LĂ©gionnaire, je vous veux plutĂŽt craint dâabord que aimĂ©.
De toute Ă©vidence, un autre paramĂštre de ce pouvoir pour lequel aucune erreur ne sera tolĂ©rĂ©e est cet Ă©cho non rassurant des noms des Premiers ministrables qui circulent.  Dâailleurs, il semblerait selon âle tĂ©lĂ©phone arabeâ ou âRadio Madinaâ quâun des anciens noms proposĂ©s Ă lâissue des fortes convulsions sociales connues par notre pays en janvier-fĂ©vrier 2007, serait trĂšs favori. Ă cet effet, je mâempresse dâattirer la trĂšs haute attention de Mon Colonel-PrĂ©sident, sur le fait que selon certaines sources concordantes, lâhomme se serait reconverti en redoutable homme dâaffaires. Il a souscrit Ă des actions dans une industrie Ă©voluant dans lâagro-alimentaire appartenant Ă un opĂ©rateur Ă©conomique trĂšs performant dans le monde Ă©conomique guinĂ©en et qui a trinquĂ© avec le rĂ©gime dĂ©funt. Le premier âRĂCYCLAGEâpassera malheureusement lĂ . Donc, accepter de revoir votre carnet dâadresses et votre riche rĂ©pertoire pour nous dĂ©nicher cet oiseau rare, sera le premier cadeau dâanniversaire que rĂ©clame avec insistance le valeureux peuple du 28 septembre 1958.
Aussi, je me refuse de croire quâavec toutes ces cohortes de jeunes diplĂŽmĂ©s sorties de toutes ces UniversitĂ©s en GuinĂ©e et Ă l’Ă©tranger, nous sommes Ă aller choisir encore au sein de la vieille garde. Cette gĂ©nĂ©ration qualifiĂ©e de dorĂ©e parce que assez gĂątĂ©e par les rĂ©gimes successifs. Je le dis haut et avec force que si câest en son sein que sera tirĂ© le nom de ce PM qui doit vous assister dans votre exaltante mission, alors nul doute, je paris que vous avez dĂ©jĂ Ă©chouĂ©.
Promener son miroir dans la sociĂ©tĂ© en vue de capitaliser est ce reflexe que tout bon CHEF doit constamment se prĂ©munir. Sans chauvinisme, vous prier de vous inspirer de la ville de Kankan, oĂč il a Ă©tĂ© pensĂ© un modĂšle assez intelligent d’alternance gĂ©nĂ©rationnelle, est un sacerdoce auquel je vous invite humblement Ă vous inspirer. Une gĂ©nĂ©ration ayant Ă©tĂ© ramenĂ©e de trente (30) Ă vingt-cinq (25) ans de nos jours, lĂ -bas, les groupes d’Ăąges de tranches de cinq (05) ans d’intervalles ont Ă©tĂ© rĂ©unis en SĂRĂ par les sages.  Et Ă eux, sont confiĂ©s l’animation socioĂ©conomique et culturelle de la ville de Kankan par le phĂ©nomĂšne de SĂRĂ. Par-dessus tout, ce vieux conflit de gĂ©nĂ©rations qui mine plusieurs communautĂ©s y a Ă©tĂ© attĂ©nuĂ© et ne se pose plus avec acuitĂ©. Ne pensez-vous pas que câest une vraie aubaine que ce soit au sein de ce SĂRĂ titulaire de l’arĂšne (Baraa) que nous soit venu l’actuel prĂ©sident de la RĂ©publique que vous ĂȘtes ? C’est tout un symbole sur lequel, il faut capitaliser.
De ce qui prĂ©cĂšde, il est choquant pour un progressiste de ouĂŻr dire quâon est entrain encore de rassembler des vieux et vieilles retraitĂ©s comme Premiers Ministrables. Si cela sâavĂšre, on a dĂ©jĂ Ă©chouĂ©. Mon Colonel-PrĂ©sident Mamadi Doumbouya, quâil vous plaise dâaccepter dâabandonner tout ce lot de ârĂ©chauffĂ©sâ et tournez-vous vers l’avenir et lâespoir. C’est la mĂȘme gĂ©nĂ©ration qui a toujours gĂ©rĂ© et elle est trĂšs solidaire dans le dĂ©ni. Lâex-PrĂ©sident Professeur Alpha CondĂ© les considĂ©rait comme ses jeunes. Seulement que lui-mĂȘme Alpha CONDĂ a accĂ©dĂ© Ă la magistrature suprĂȘme Ă soixante-douze (72) ans. C’est-Ă -dire, l’Ăąge auquel feu le gĂ©nĂ©ral est dĂ©cĂ©dĂ© des suites de longue maladie. Pendant ces onze (11) ans de gouvernance, plusieurs de ses anciens proches, compagnons de lutte de lâopposition et autres vrais amis (le pathĂ©tique tĂ©moignage du Ministre ESSY Amara de la Cote dâIvoire en fait foi) ne l’ont pas reconnu dans l’exercice du pouvoir. Ne rĂ©pĂ©tons pas les erreurs du passĂ©. Monsieur le PrĂ©sident Mamadi Doumbouya, aucun de tous ceux-ci, sans exclusion ne doit ĂȘtre Ă nouveau dans lâopĂ©rationnel surtout, partout sauf au poste de PM. Nous nâavons pas besoin dâun vieux/vieille Ă la Primature. Avec votre permission, je suggĂšre que l’Ăąge soit compris entre soixante (60) â trente-cinq (35) ans.
Ce peuple est dĂ©sormais vigilant et nâacceptera plus de compromission. Faites ce que Jerry Rawlings a fait. Laissez les procĂ©dures dâaudits qui sont trĂšs formalistes et protocolaires. Optez pour les INSPECTIONS DES CONTROLES FINANCIERS CIBLĂS pour aller vite et bien dans la vaste opĂ©ration : MAINS PROPRES ! La finalitĂ© et le seul but serait de rĂ©cupĂ©rer les avoirs volĂ©s du laborieux peuple de GuinĂ©e. Les GuinĂ©ens nâont pas de problĂšmes particuliers entre eux citoyens, il nâya quâune seule chose qui nâa pas prospĂ©rĂ© depuis notre INDEPENDANCE : câest la JUSTICE. Jâai connu lâinjustice et lâarbitraire de la façon la plus flagrante, donc, je sais de quoi je parle.
Le salut sera seulement Ă ce prix !
Puisse Dieu guider vos pas ! Amen !
Conakry, le 03 octobre 2021
Souleymane DOUMBOUYA
Consultant Socioéconomique
Cet escroc wallahi ne cessera jamais de nous surprendre!