Le Cadre de dialogue à l’épreuve de ses premiers résultats (Fodé Baldé)

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Le cadre institutionnel et permanent de dialogue imposé aux guinéens par le gouvernement a commencé à donner de ses nouvelles sur ce qu’on pourrait espérer de lui dans le cadre de l’établissement d’un climat de paix, de concorde.

En effet, la mesure relative à l’augmentation du prix du carburant aurait été prise suite aux discussions engagées, à la demande d’Alpha CONDE, entre le Secrétaire permanent, des membres du gouvernement et ce qu’on appelle syndicats des transporteurs. Les conclusions sont : on augmente le prix du carburant mais pas celui du transport. Bilan de la réalité : la grève continue dans le secteur, les taxis et « magbanas » sont tous aux arrêts ! Les prix sur le marché ont galopé ! À ce stade, on peut déduire que le cadre de dialogue s’est réellement trompé d’acteurs. Il ne s’est pas alors entretenu avec les vrais représentants du secteur du Transport car ceux avec lesquels le dialogue a porté ont montré leurs limites.

Le premier échec des conclusions issues du cadre du dialogue amène le régime à faire rétropédalage en produisant un communiqué invitant les différents acteurs qui devraient composer ledit cadre de déléguer leurs représentants et y ajouter même des suppléants (alors que le décret de création ne le mentionne pas).

Ce cadre de dialogue, que nous avons qualifié de mort-né dans nos précédentes tribunes, s’est réellement illustré comme tel en un laps de temps.

Sa composition, portée sur la répartition qui en a été faite, fonde à croire que l’idée n’est pas de dialoguer pour concilier les parties et aboutir à un consensus mais plutôt de créer un simulacre de dialogue et faire passer les décisions du cadre aux votes sous le prisme de la démocratie ( sachant bien que le nombre leur ait déjà favorable ).

Somme toute, ce cadre doit être tout simplement dissout pour donner chance à un cadre de dialogue plus inclusif et précis. Il doit être dissout parce que l’une des parties prenantes à la crise ne saurait le conduire mais aussi pour avoir déjà engagé des activités et non des moindres des discussions qui, dit-on, ont abouti à ce qui asphyxie aujourd’hui les guinéens : le carburant. Prendre part à un tel dialogue c’est donner quitus à ce qui a été fait en son nom contre le peuple et ce qui sera fait ! C’est un dialogue mort-né.

Fodé BALDE

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