Le FNDC s’essouffle-t-il à Kindia ? « On n’a pas besoin de chanter ce qu’on fait » (Abdoulaye Bah)

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L’appel à la résistance active et permanente du front national pour la défense de la constitution (FNDC) contre l’adoption d’une nouvelle constitution en Guinée se poursuit. A Kindia, chef-lieu de la Guinée Maritime situé à 135 km de Conakry, seulement quelques boutiques et magasins sont restés fermés.

Le chargé des affaires juridiques du FNDC, Abdoulaye Bah s’est exprimé jeudi à son domicile. Pour l’ex-patron de la Mairie, ils [les responsables du FNDC] n’ont pas besoin de chanter ce qu’ils font à Kindia.

C’est lors d’une interview qu’il a accordée à un groupe de journalistes qu’ Abdoulaye Bah est sorti de son mutisme pour éplucher plusieurs questions liées aux législatives et référendum constitutionnel du 1er mars prochain.

« Mon parti a décidé avec ses pairs de ne pas cautionner cette mascarade électorale. Les raisons sont tres simples . Premièrement, le fichier qui était censé être assaini sur base de recommandation du comité de suivi n’a pas été assaini. Il était prévu qu’avant , parce qu’on a été témoins de ce qui s’est passé en Haute Guinée avec les mineurs enrôlés d’une manière excessive et ensuite dans le reste du pays on a assisté a une volonté systématique  de priver des adultes, des majeurs de l’enrôlement. ça c’est  passé à Kindia et partout dans le pays. Ils n’ont pas voulu que les gens s’enrôlent à l’extérieur de la Guinée aussi  et dans d’autres pays.  C’est  le cas à New York,  et à Bruxelles.  Tant que le fichier n’aura pas été assaini, l’opposition à laquelle l’UFDG fait partie,  il n’y aura  pas d’élections . La deuxième raison il  faut qu’on termine le processus communal entamé le 04 février 2018 avec l’installation des quatre mille cent quartiers et districts , également d’installation des présidents des conseils régionaux dans les huit régions de la Guinée qui devraient être politiques au lieu d’être administratifs. Troisième raison, c’est que monsieur Kébé qui devrait revêtir l’habit  du président de la commission nationale indépendante n’en est plus ce qu’il devait représenter . Il roule pour le pouvoir . Il roule pour le parti et de surcroît  il roule pour le professeur Alpha Condé. Ça c’est clair. Donc, l’opposition a estimé que ce monsieur n’est plus digne de la fonction qu’il assume. Et enfin, l’affaire de  nouvelle constitution qui donne le pouvoir au RPG pendant 50 années, ce sont des confidences qui ne devaient plus être cautionnées . Donc les quatre conditions sont posées, il fallait qu’elles soient remplies, autrement l’opposition a assumé sa décision de ne pas  aller aux élections”, a expliqué Abdoulaye Bah de l’UFDG.

Parlant de la lute du FNDC dans sa ville,  le chargé des affaires juridiques de la structure s’est largement attelé sur leur position à Kindia.

“Nous sommes dans le FNDC qui est une organisation pour défendre la constitution existante et l’UFDG est bien évidemment dans ce canevas-là,  est dans cette posture. Kindia , nous avons agi à plusieurs reprises mais pas en tant que UFDG mais en tant que FNDC. C’est le FNDC composé des partis politiques, des sociétés civiles, des syndicats qui a décidé de défendre la constitution et nos lois. Ce qu’on fait à Kindia c’est au nom du FNDC. C’est vrai qu’il ya un relâchement au niveau national. Mais retenez que nous sommes dans un pays où les gens sont pauvres. Comment voulez vous garder des ventres vides pendant des semaines face à un pouvoir qui a toutes les ressources. Le système est la conception intellectuelle de la gouvernance qui appauvrit les gens pour pouvoir les assujettir, les rendre dépendants. Mamou est concerné par cette affaire, Kankan, Kouroussa et Siguiri. Ce n’est pas une question d’ethnie  mais une question de volonté populaire. Donc, il y a des endroits comme ça où les gens sont acculés par le quotidien. Donc, ils ne peuvent pas tenir pendant longtemps. La Basse Guinée est aussi une zone concernée par la pauvreté par conséquent elle ne peut pas tenir pendant longtemps. Ce n’est pas la seule explication fondée sur la vie des gens. Ce qu’on a fait au niveau du FNDC jusqu’à présent dépendait du mot d’ordre national. Nos actions dépendaient de ce que le FNDC nous demandait de faire. Bien que Farinta soit arrêté et les quatre autres le 14 novembre, on a manifesté, on a bravé cette manifestation illégale. Le 26 novembre on a fait pareil. Nous ne sommes plus dans le postulat de l’article 10 de la constitution qui instruit aux populations de manifester en informant la mairie, déposant un courrier à la mairie, en mobilisant pour manifester dans la rue. Aujourd’hui, nous sommes dans une autre formule de manifestation localisée dans les quartiers ou en restant carrément à la maison. Si vous écoutez les communiqués du FNDC, on dit souvent que c’est une autre forme de manifestation. C’est ce qui se passe actuellement. Les manifestations du FNDC ont bien eu lieu à Kindia .[…] Il ne faut pas confondre manifestation à la violence. Kindia ne connaît pas la violence et on n’a pas besoin qu’on chante ce qu’on fait à Kindia”, ajoute-t-il

Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia

+224 623 08 09 10

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