Le football guinéen à la recherche du temps perdu 

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Comme cette malédiction sisyphéenne, le football guinéen est réduit à toujours naviguer à vue, en changeant de coaches comme de chemises au gré du manque de résultats immédiats, ne se basent sur rien de tangible, tant en superstructures qu’en fondements pour une pérennité. Depuis le Hafia FC, personne n’a pensé à la relève. Après lui, c’est le déluge qui continue depuis plus de 40 ans. Les dirigeants du football actuel ne font rien pour inverser la tendance. Une surabondance d’absence de sens pratique qui agace. Et comme si la Guinée est assez riche pour jeter l’argent par les fenêtres, après la défaite au Caire et les embrouillaminis inextricables dans la gestion de cette expédition, dont le Comité-Ethique traîne les savates à décortiquer, à éplucher, et que tous les observateurs attendent avec impatience de connaître la conclusion, Voilà la FEGUIFOOT qui lance un autre appel à candidature pour le poste de coach, pour remplacer Paul Put « accusé de rage ». Seulement ; est-il seul et entièrement responsable de ce qui lui est reproché ? N’y avait-il pas interférence quelconque ?

Le profil du nouvel entraineur défini par les responsables guinéens 

Heureusement, les critères de ce profil ne ferment la porte à personne. Il nous est donné ici de parler du choix d’un entraineur avec un peu de réserve : Sans une bonne dynamique dans une équipe de football, il n’y a pas de bon coach. Dans les années 2010 et suivantes, le Real Madrid avait rassemblé une équipe constellée de stars, les entraîneurs étaient supposés les meilleurs de la planète football, notamment Ancelotti, Mourinho et d’autres n’ont fait aucun résultat tangible.

Avec les mêmes joueurs, Zidane— qui n’était pas un coach confirmé— en avait fait un triplé. Il était considéré comme meilleur à ses prédécesseurs. Auréolé de son triplé, il est parti et revenu avec toutes les coudées franches avec le départ de Cristiano Ronaldo pour la Juventus. On ne cesserait pas de croire dur comme pierre, même si les journalistes les plus proches du Real Madrid ne le disent pas, un mauvais courant passait mal entre Zidane et Ronaldo, le second ayant mal digéré que le coach le mette de temps en temps en repos forcé, même si cela lui était bénéfique.…

Mais les premiers matches amicaux ne montrent rien qui aille comme sur des roulettes comme avant. La dynamique est-elle cassée avec le départ de Ronaldo ? Attendons de voir, cette saison.

* José Mourinho, qui proclamait sur tous les toits qu’il est le meilleur coach, a été licencié comme un malpropre à Manchester United.

* Pepe Guardiola, avec une multitude de trophées avec Barcelone, est allé se promener en Bavière, ôtant son âme au football direct allemand. Le Bayern n’a plus rien gagné en dehors de l’Allemagne. Avec Manchester City, ça piétine de la même manière qu’en Allemagne.

*  Quant à Jurgen Klopp, qui a redonné de la couleur à Liverpool depuis 2005, quand sous Benitez, les rouges avaient remonté de façon spectaculaire les bretelles au Milan AC de Ancelotti, va-t-il continuer sur sa formidable dynamique ? La question reste posée pour cet ancien gardien de Dortmund. La dynamique va se casser avec le départ ou la venue d’un joueur, lequel, allez savoir !

Les équipes dont on a fait relation ici sont des équipes bien structurées, qui ont un fond de jeu, qui ont une tradition et une âme. Le nouvel entraineur ne vient que pour changer le schéma de jeu en fonction des éléments trouvés sur place et apporter des correctifs jugés nécessaires suivant son plan de jeu.

Tel n’est pas le cas de ce Syli National, qui n’a rien de consistant dans toutes les lignes. Pas de bon gardien de but, pas de défenseurs dignes du nom, pas d’hommes du milieu du terrain attitrés, pas d’attaquants de métier, il faut former des hommes pour les différents postes.

Si la Guinée veut faire des résultats dans les prochaines compétitions, libre à elle de lancer appel d’offre pour un grand entraîneur à 30, 40 mille dollars avec obligation de résider à Conakry, tous les avantages faramineux payés par le contribuable. Mais pourquoi pas un collectif entraîneurs nationaux ? Il n’est pas superflu de rappeler que les entraîneurs nationaux ont damé le pion aux experts, ce sont eux qui sont arrivés en finale… Où sont les Hervé Renard et autres ?

En employant les nationaux, l’on aura non seulement fait des économies mais l’on aura employé des Guinéens pour former des Guinéens pour une relève permanente et durable.

au Caire…

Il ne reste qu’un seul obstacle, les entraîneurs nationaux ne sont pas insensibles à la corruption et au trafic d’influence des vedettes. Le vedettariat dans une équipe est à bannir, comme la guerre du brassard. c’est le copinage avec les responsables de l’encadrement qui est à la base de la zizanie.

Enfin, le prototype de l’entraineur doit être celui qui connait bien le football et surtout la psychologie du joueur guinéen : hâbleur et vaniteux au mental facilement pulvérulent, et on n’a pas tout dit.

Normal, les équipes qui gagnent souvent ont toujours un moral d’acier, les équipes qui perdent trop souvent perdent pied dès qu’elles sont menées. Il faut resserrer cette vis dans le mental des joueurs guinéens. En 2008, au Ghana, le Syli National et les Eléphants ivoiriens se jaugeaient pendant toute la première mi-temps. Les Guinéens avaient joué avec la peur au ventre, les Ivoiriens se méfiaient. Les Ivoiriens ont marqué un but qui a ouvert la brèche pour les 4 autres, exactement comme les Brésiliens et les Allemands, en finale de 2014. On a vu ce qui s’est passé entre la Guinée et le Ghana des Atsu et Moubarak

La Guinée a besoin de quelqu’un qui se charge de faire de la psychologie dans les vestiaires.

Dernière chose, dans cette déliquescence, que va être le COCAN et les préparatifs pour 2025 ? Avec Ahmad Ahmad versatile et lunatique, il ne faut pas prêter le flanc.

Pour avoir trop voulu jouer au snob, le football guinéen en perpétuel recommencement est à la croisée des chemins à la recherche d’un homme avec une lanterne allumée en plein jour.

Dans les discours politiques enflammés et tape-à-l’œil, on entend trop souvent dire que « personne ne viendra développer la Guinée à notre place », C’est le moment de mettre des Guinéens à l’épreuve. Employez les nationaux pour plus de pérennité et pour plus d’économie.

Moise Sidibé

 

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1 commentaire
  1. Sylla dit

    Moise Sidibé est fantastique. Je jure au nom de Dieu.

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