Le ministre Abdoulaye Yéro à propos de la non orientation en Médecine : « les notes se payaient… »

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Au cours de la conférence de presse qu’il a animée lundi dernier dans un réceptif hôtelier de la place, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé s’est prononcé sur plusieurs questions d’actualité au niveau de son secteur dont la non orientation depuis trois (3) ans, des étudiants à la faculté de Médecine, à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.

Sur cette question qui continue d’être l’objet de débats dans la cité, le ministre a tenu à préciser : « Si on n’a pas orienté depuis 3 ans, c’est qu’il fallait nettoyer le système. Dans les années antérieures, la Faculté de Médecine de Conakry était réputée comme l’une des meilleures du continent. La preuve est que la plupart de ceux qui y sont formés à l’époque sont à l’étranger notamment au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Sénégal, en France.

Récemment, il y a une de nos médecins qui est rentrée de la France, qui m’a dit qu’il y a au moins 200 médecins guinéens qui travaillent en France, c’est parce que la qualité de l’enseignement y était bonne. En revanche, depuis une dizaine d’années, la formation s’est dégradée parce que la corruption avait atteint la Faculté de Médecine aussi. Les notes se payaient. Les gens, sans aucune qualification pour faire la Médecine, venaient s’y installer. Il fallait mettre fin à tout cela. Nous avons même commandité une étude financée par l’OMS qui met en exergue toutes les failles du système. Donc, au lieu de continuer sur la même lancée, nous avons décidé d’arrêter d’orienter, le temps de mettre en place tout ce qui est nécessaire pour nettoyer ce secteur (…)

Pour rentrer en médecine en Tunisie, il faut au minimum 17 de moyenne. Les places y sont limitées. Chez nous ici, n’importe qui peut rentrer en Médecine. Les étrangers aussi venaient en Guinée quand ils échouent chez eux. Cela décrédibilise notre système. Nous avons décidé de mettre fin à cela. Si tout va bien, on va recruter, mais ça ne sera pas comme avant. Il faut des laboratoires parce qu’on ne peut pas faire la médecine sans être constamment dans un laboratoire… on va aussi rénover les laboratoires de la faculté de médecine. C’est après cela qu’on va recruter, mais avec des conditions très strictes : mention bien minimum, places limitées, concours. N’importe qui ne rentrera pas à la Faculté de Médecine dorénavant, parce que dans 10 ans, on veut être la meilleure faculté de médecine en Afrique… »

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