Le père de Ibrahima Diallo tué à Sonfonia sous le choc: « d’après ce qu’on m’a raconté, c’est des hommes vêtus en bérets verts qui l’ont fusilé »

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Parmi les victimes  de la manifestation du jeudi 16 février 2023 figure Ibrahima Diallo, apprenti mécanicien, residant à Sonfonia, en haute banlieue de Conakry dans la commune de Ratoma. Ce vendredi 17 février, l’ami de la victime qui était présent au moment des faits explique comment Ibrahima Diallo a trouvé la mort. 

À visage couvert Aladji Oury, ami de la victime Ibrahima Diallo a confié que c’est lors d’une course poursuite avec les éléments du BATA au niveau des rails de Sonfonia. « On était au niveau des rails avec la CMIS en train de protester et plus tard le BATA est arrivé et ils nous ont pourchassés à pied dans le quartier. À un certain niveau, la chaussure de mon ami s’est enlevée et c’est en voulant la ramasser qu’on l’a fusilé et ils lui ont assené des coups avec le fusil et malgré ses doléances ils n’ont pas arrêté et ses intestins étaient déjà sortis…C’est dans la course poursuite qu’on l’a fusilé », raconte ce temoin et ami de la victime. 

Absent de la maison au moment des faits,

Mamadou Diallo, père de la victime, a laissé entendre que selon ses interlocuteurs son fils a été tué par des bérets verts. « C’est à mon retour du travail j’ai trouvé du monde chez moi j’ai immédiatement demandé ce qui se passe ? On me dit que c’est Ibrahima qui a été tué. J’ai demandé où est-il, on m’a dit qu’il a été transporté par un de mes voisins à l’hôpital sino-guinéen. Après un  échange téléphonique avec ses convoyeurs, on dit qu’il est dans le bloc opératoire et au second appel on m’a annoncé son décès. Après les échanges, il a été convenu qu’on dépose son corps à l’hôpital Ignace Deen. Mais d’après ce qu’on m’a raconté c’est des hommes vêtus en béret vert qui l’ont fusilé. Le médecin nous a dit si on n’emmène pas son corps à Ignace Deen, il ne sera pas enregistré comme étant mort. Personne n’est venu se plaindre chez moi le concernant. Il n’a aucun problème en ma connaissance mais comme vous connaissez les enfants ils n’acceptent jamais. Sinon, lors des manifestations, on peut les enfermer à la maison », raconte ce père de famille. 

Inconsolable, la maman de Ibrahima Diallo pleure à chaudes larmes. « Ce que j’ai à dire, c’est que les dirigeants ont donné l’ordre de tuer nos enfants ? Mon fils est parti hier sans me dire au revoirr. Ils ont reçu l’ordre de tuer », a-t-elle dit en larmes. 

Mamadou Yaya Barry 

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