Le préfet de Koundara sur les traces des immigrés clandestins: ce que vous n’en savez pas…

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La gestion de l’immigration clandestine est l’une des difficultés qui, soutient-on, assaillent l’autorité préfectorale de la préfecture de Koundara, nouvelle cible des immigrés de tous les horizons.

Pour en savoir plus, notre reporter a entretenu mercredi, 12 juillet 2017, le premier responsable de la localité citée plus haut, Hassane Sanoussi qui s’est exprimé en ces termes : «Quarante-huit (48) jeunes guinéens en partance pour la République Islamique de la Mauritanie, du Niger et Fouta Toro, sous prétexte qu’ils vont pour apprendre dans les écoles coraniques, ont été récemment interceptés. Alors que nous en avons assez en Guinée ici. Quand vous prenez le Touba et le Fouta, il y a tellement d’écoles coraniques. Mais c’est faux. Ils vont pour former des Djihadistes, c’est tout. Et puis ce sont des enfants tous mineurs qui ont été volés à leurs parents. C’est grâce au directeur de la Douane de Koundara qui venait avec moi à Boké, qui a repéré la nuit, un véhicule.

Ainsi, il avait tout fait pour que le conducteur gare, il n’a pas accepté.  C’est ainsi qu’on a appelé Koundara pour intercepter le véhicule en question. C’est ce qui fut fait et on a trouvé la réalité. Mais c’est un problème qui est récurrent. Et maintenant, nous avons remarqué la complicité des services de sécurité Sierra Léonais qui embarquent les enfants à partir de la Sierra Léone en passant par Pamelap pour la Gambie. Là, ils ont la facilité de rejoindre leurs destinations. Et c’est ce que nous faisons maintenant pour les ramener dans leur pays d’origine. Mais ça me coûte ce que ça me coûte. Je n’ai aucun budget. Monsieur le MATD a usé de tous les moyens pour qu’on m’accorde une subvention. Impossible. Alors que la préfecture de Koundara verse à l’Etat chaque fin du mois, des recettes allant de six (06) à huit (08) milliards de francs guinéens.

Et quand les enfants sont pris au niveau de votre frontière, il faut les entretenir au nom des Droits de l’Homme. Et après l’entretien, il faut les reconduire vers leurs villes d’origine. Voilà le problème que j’ai à Koundara. Je suis tellement fatigué. C’est le lieu de féliciter les services de sécurité de Koundara qui se battent corps et âme à nos côtés, pour freiner le fléau. Ils sont très actifs et vigilants.

Heureusement, ces enfants ont été interceptés avec leurs convoyeurs aux environs de 3 heures et 04 heures du matin. Quand ils ont été aperçus, ils ont été renvoyés sur Koundara par les services de sécurité de notre localité.

Directement, nous avons rendu compte au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) qui, à son tour, nous a demandé de déférer en Justice les parents et mettre leurs enfants à la disposition du ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’Enfance (MASPFE).  Ce qui est tout à fait normal.

Ainsi, nous avons exécuté l’ordre à la lettre en faisant appel aux parents qui se trouvaient entre Dalaba, Pita et Gaoual.

Quand les parents étaient venus soi-disant qu’ils sont venus prendre leurs enfants, on a mis main sur eux. Le Commissariat central les a entendus sur procès-verbal avec les convoyeurs et ils ont été tous déférés au niveau de la Justice de paix Koundara.

C’est ainsi que les enfants ont été mis à la disposition des affaires sociales qui, à son tour, a procédé, à travers l’ONG SABOU-GUINEE, à la remise des enfants à leurs villages d’origine.

Pour nous, les parents sont en justice. Mais à mon fort étonnement, j’ai constaté un mois plus tard que rien n’en est, les gens ont été libérés. Mais comme nous n’avons à nous interférer dans les affaires judiciaires, on s’est tu.

Entre temps, le Chef de l’Etat a été saisi. Quand il a été saisi du dossier, lors d’une de nos rencontres, le Gouverneur de Boké était là, il m’a posé la question de savoir où sont les parents des enfants que vous avez arrêtés ?

J’ai dit ah ! Monsieur le Président, les parents ont été déposés à la Justice. Il dit qu’est-ce que la Justice a fait ? J’ai dit qu’ils ont été libérés par la Justice. Immédiatement, il a appelé le ministre de la Justice pour le sommer à demander à son juge de paix de faire venir les parents.  Et si on avait sanctionné le premier coup, il n’allait pas avoir un second. Hélas ! Le ministre de la Justice a demandé à son juge de paix à travers le procureur de Boké. Mais comme vous connaissez le pays, il y a eu retard… »

Récemment, révèle le préfet, « un bateau avec à son bord, 35 jeunes guinéens et 09 léonais a chaviré entre la Guinée et la Gambie. Tous ces jeunes ont été rapatriés vers leurs pays d’origine. Mais ceux qui me fatiguent trop, c’est les gens du FOUTA… »

Par Mamadouba Camara

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