Le REFAMP autour des droits de la femme et de l’enfant

0

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Le gouvernement de la Guinée à travers le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance à travers le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée, en partenariat avec le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a organisé la conférence régionale du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires des Etats francophones de l’Afrique de l’ouest, membres de la CEDEAO pour une action de plaidoyer concertée.
Déroulée du 7 au 9 décembre dans un réceptif hôtelier de la place, cette conférence était placée sous la présidence d’honneur de Mamady Youla, Premier Ministre et chef du gouvernement, , accompagné de Sanaba Kaba et Makalé Camara, respectivement Ministres de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance ; des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger ; les représentants du système des Nations Unies, des partenaires bi et multilatéraux ; des corps diplomatiques accrédités en Guinée ; des représentants des organisations de la société civile ; des ONG internationales et nationales, ainsi que des medias.
Sur huit (8) pays francophones de la CEDEAO invités, la Mauritanie, le Togo et le Sénégal seuls ont répondu.
L’objectif de cette rencontre est de définir le contenu et les modalités de la contribution spécifique des Organisations de la Société civile, notamment des REFAMP en matière de plaidoyer et mobilisation des ressources pour un meilleur investissement en faveur des femmes et des jeunes autour des thématiques ci-après : Lutte contre la mortalité maternelle et la planification familiale ; lutte contre les violences basées sur le genre ; mise en œuvre d’une feuille de route nationale pour la capture du dividende démographique.
Dr Makalé Traoré, présidente du réseau des femmes ministres et parlementaires de Guinée, a tout d’abord présenter son organisation et sa vocation d’appuyer le gouvernement guinéen dans la recherche de solution idoine à tous les problèmes qui affectent la vie nationale. Ses moyens d’action sont le plaidoyer, la réflexion entre autres.
Pour elle, cette présente conférence régionale de Conakry puise ses origines d’un atelier tenu à Kindia en juillet 2016 qui a permis de faire un parallèle entre les engagements et le niveau de réalisation pour enfin aboutir à la date d’aujourd’hui. Et d’ajouter : « Notre préoccupation est d’aider les décideurs de notre pays à prendre de l’avance».
Dr Makalé rappellera également les engagements antérieurs pris lors des différentes rencontres pour la cause des femmes et des jeunes. « Les chefs d’Etats de l’Union Africaine ont adopté d’orienter leur sommet en 2017 dans les jeunes pour les jeunes et sur les jeunes », a-t-elle souligné.
Pour sa part, Sanaba Kaba a souhaité la bienvenue et un agréable séjour en terre africaine de Guinée aux délégations des REFAMP des Etats francophones de l’Afrique de l’ouest, membres de la CEDEAO tout en saluant l’initiative de l’organisation de cette conférence régionale pour enfin élaborer un plan d’action de plaidoyer concerté relatif à la mise en œuvre des politiques et programmes définis par les Etats membres. « Ces trois thématiques vont en droite ligne avec la mission de mon département qui est chargé de mener des actions de plaidoyer pour la promotion et la protection des droits humains des couches vulnérables que sont les femmes et les enfants ». Et de poursuivre : « Cette rencontre offre l’opportunité de procéder pour chacun des pays participants à l’évaluation des progrès réalisés mais surtout des contraintes et goulots d’étranglement, des bonnes pratiques et des leçons apprises de l’exécution des politiques nationales et programmes sur les trois principales thématiques ».
Pour elle, le constat en Guinée est que, malgré de nombreux acquis en terme de politique et de législation protégeant les droits humains des femmes, elles sont de plus en plus malheureusement encore soumises, dit-elle : « A la traite et à l’exploitation ; au mariage précoce et forcé ; répudiées ; excisées avec la prévalence de 97%, ce qui place le pays en 2ème rang après la Somalie. Les femmes continuent d’être privées de leurs droits élémentaires: l’éducation, la santé, le droit à l’expression… »
Comme dispositions prises par son département pour éradiquer ces fléaux, Sanaba Kaba citera entre autres : La sensibilisation des populations ; la formation des élus locaux, des leaders religieux et d’opinion ; les professionnels de la santé et de la justice, les communicateurs traditionnels et modernes, les forces de défense et de sécurité, ainsi que d’autres acteurs sur la protection des femmes et des enfants contre toutes les formes de violences.
« J’invite tous les REFAMP ici présents à unir les efforts en vue d’apporter une réponse commune offrant à la femme et à la jeune fille une meilleure protection capable de garantir sa santé et son bien-être, bref son potentiel de développement », exhorte-t-elle.
Cheikh Fall, représentant résident de UNFPA en Guinée, a exhorté les organisateurs et participantes d’agir dès maintenant. Selon lui, cette croissance hors du commun pose d’énormes défis de croissance économique confrontée au raz de marée d’une population jeune, d’une urbanisation sans industrialisation, d’insécurité alimentaire, de crise sanitaire, de compétition pour l’accès aux ressources ou à l’emploi et la pression d’une migration tout azimut dans un environnement de plus en plus miné par des violences basées sur le genre.
« Pour se faire, dit-il, les pays de l’Afrique de l’ouest, du centre et de l’est, principalement concernés par l’explosion démographique, doivent faire baisser plus rapidement la mortalité, la fécondité et créer des emplois décents pour que l’Afrique puisse capturer à son tour le dividende démographique après l’Asie de l’Est. Face à l’explosion démographique il faudra impulser une révolution contraceptive»,
Plus loin, il dira qu’il faudra investir davantage sur les jeunes et les femmes qui représentent plus de la moitié des populations africaines. « Ces investissements doivent concernés principalement les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de la bonne gouvernance. En matière de santé, cela se ferait à travers la réduction de la mortalité maternelle et infantile par le biais de la promotion de la planification familiale du haut niveau…».
Pour déclencher l’émergence dans les pays susmentionnés, il dira qu’il est indispensable de mettre fin aux violences basées sur le genre qui freinent la pleine participation des femmes et des jeunes au développement tout en maintenant le taux de dépendance élevé empêchant ainsi la transition démographique tant souhaitée.
Pour terminer, il a exhorté aux participantes de faire de ces trois jours un lieu d’échanges et de partages afin d’aboutir à l’élaboration et la validation d’une déclaration, dite de Conakry qui définira les axes stratégiques identifiant les actions et moyens nécessaires pour permettre aux REFAMP de s’approprier des thématiques ci-dessus citées et de contribuer à l’impulsion du dividende démographique dans leurs pays respectifs.
En dernier ressort, Mamady Youla, Premier ministre et chef du gouvernement, a précisé que cette conférence donne l’opportunité de partager ensemble les expériences des pays respectifs, d ‘évaluer les efforts consentis par le réseau en terme de progrès accomplis et des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre effective des plans d’action et qu’elle va également aider à trouver de réponses idoines à de nombreux défis qui interpellent tous les jours. « Je ne doute aucun instant que les participantes rivaliseront d’assiduité et mettront tous les moyens qu’il faut pour passer au peine fin les différentes articulations des thèmes soumis à votre réflexion afin de présenter au gouvernement et aux partenaires au développement un document de qualité qui doit impulser un nouvel élan au REFAMP », a-t-il ouvert les débats.
A souligner que la cérémonie de clôture a été présidée par le porte parole du gouvernement, Damantang Albert Camara qui a reçu le document des déclarations finales des travaux.
Par Rougui Bah

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus

Open chat
Mediaguinee.com
Avez-vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contactez Mediaguinee.com sur WhatsApp