Législatives : ‘’nous ne ferons pas de marche arrière’’ (Alpha Ibrahima Keira)

Le report des élections législatives récemment sollicité par les religieux ne semble pas être bien perçu par le parti présidentiel (RPG Arc-en-ciel). Présidant l’Assemblée générale de ce samedi, 1^er février dudit parti, Alpha Ibrahima Keira, membre du bureau politique national s’est levé contre toute idée qui pourrait amener le président Alpha Condé à changer la date du 16 février prochain pour la tenue des législatives.

« A partir de maintenant, nous n’allons plus tenir de long discours parce que l’heure est à la campagne électorale. Chacun doit être sur le terrain, dans son voisinage et dans son quartier pour amener les uns et les autres dans la vision politique du parti et les demander d’aller voter. Parce que ce processus est irréversible. Il y a certains qui sont en train de s’agiter, c’est leur droit de s’agiter. Mais comme l’a toujours voulu au RPG Arc-en-ciel, c’est que tout ce qui se fait dans le pays doit être conforme à la loi. Et à ce que je sache, la loi ne permet pas qu’on fasse 5 pas en avant et 10 pas en arrière.

 »Il ne serait pas sérieux de la part que ce soit des marabouts, que ce soit des artisans ou de qui que ce soit de venir fatiguer Monsieur le Président de la République pour lui dire de demander à la CENI de faire rétropédalage »

Si on a décidé conformément aux lois de la République d’aller dans ce processus, et on sait que ce processus n’est pas l’œuvre du Président de la République, ni l’œuvre du RPG Arc-en-ciel. C’est l’œuvre de tous les partis politiques qui ont eu à mener dans le cadre de la mise en place d’un organe qu’on a voulu autonome et indépendant qui a librement donné le programme et demander au Président de la République d’appeler les électeurs à exprimer leur vote. Une fois que ce processus est lancé, il ne serait pas sérieux de la part que ce soit des marabouts, que ce soit des artisans ou de qui que ce soit de venir fatiguer Monsieur le Président de la République pour lui dire de demander à la CENI de faire rétropédalage. Nous ne ferons pas de marche-arrière et nous demandons au Directeur du protocole d’Etat à la présidence de ne jamais introduire des gens comme ça à la présidence pour venir fatiguer le Président de la République qui a du travail. Ceux qui sont contre peuvent aller aux urnes pour l’exprimer et ceux sont pour peuvent aussi aller aux urnes pour l’exprimer. La démocratie, c’est la souveraineté nationale où tout se fait dans les urnes et non dans la rue. Les règles de convenance sociale n’ont pas de place dans une république… »

Youssouf Keita, depuis le siège du RPG

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