‘’Les États-Unis n’ont pas le droit moral de punir une autre nation…’’, dit Mnangagwa, seul dirigeant africain à réagir
Visiblement, les dirigeants africains n’ont la langue que quand il s’agit de sauver leurs fauteuils. L’insurrection mercredi à Washington des pro-Trump contre la certification de la victoire de Joe Biden -qui a débouché sur l’attaque du Capitole et fait 5 morts dont un policier- a fait bondir au plafond les chefs européens et asiatiques. Chacun y est allé de sa belle méthode pour clouer au pilori Donald Trump et la démocratie américaine.
Les pays africains qui avaient été pourtant qualifiés de « pays de merde » par Trump sous son mandat sont restés muets comme une carpe. Même les chefs d’Etat qui aiment à revendiquer leur panafricanisme ont préféré faire profil bas. Craignant ainsi la colère de la première puissance du monde.
Le seul chef d’Etat du continent qui s’est détaché du lot, c’est celui du Zimbabwe. Emmerson Mnangagwa a pris son courage à deux mains pour rappeler à l’Amérique qu’elle n’a pas le droit moral de punir une autre nation au nom de la démocratie. Il l’a fait sur Twitter. Non sans demander aux USA de lever les sanctions prises contre son pays pour déficit de démocratie.
« Les événements d’hier [mercredi] ont montré que les États-Unis n’ont pas le droit moral de punir une autre nation sous prétexte de défendre la démocratie », a twitté le président du Zimbabwe, pays dont des responsables sont sous sanctions américaines depuis 20 ans à cause de la répression sanglante contre les opposants.
Noumoukè S.