Les femmes se plaignent de la flambée du prix du charbon : « ils nous conduisent à la mort »

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Suite à l’interdiction de la coupure et du transport du bois par le ministère de l’Environnement le mois de juin dernier, ce produit consommé par plus de 80 % de la population guinéenne se fait rare sur le marché. Un véritable calvaire au quotidien, spécialement dans la zone de Conakry. Une réalité qui se résume par une flambée du prix allant de 30.000 à 35000 francs le sac en gros et s’achète à 50.000fg chez les détaillants.
 Pour Makhissa Camara, grossiste de charbon, en plus de cette interdiction pendant cette période de récolte, personne ne souhaite s’impliquer dans la production du charbon, « Du jour au lendemain, on a appris qu’il faut arrêter de couper le bois, un facteur qui touche la commercialisation du charbon de bois pendant que c’est notre quotidien. À cela s’ajoutent le problème de transport et l’état des routes. Donc on est obligé de passer par les procédures pas conformes à la loi pour trouver le charbon de bois. Même si c’est illégal, nous aussi, c’est au niveau du prix que nous allons faire payer. Avant, 1 sac était à 20.000 francs, de nos jours c’est estimé à 35000 francs. Ce qui fait que nous, nous revendons entre 40.000 et 50.000fg », martèle-t-elle.Dans la même logique, elle a fait savoir qu’elle vend à ce prix pour avoir le bénéfice. « Pour détailler ces produits, je suis obligée de le faire à 1000 ou 2000 francs pour obtenir un peu de bénéfice, soit 15000fg par sac sans oublier aussi que la place est louée et que nous devons payer les caoutchoucs ».Si d’un côté, les grossistes se plaignent, chez les consommateurs, le résultat se fait sentir automatiquement sur le panier de la ménagère, s’exclame Macire Bangoura. «Chaque jour, je paye 5000 francs guinéens pour le charbon, au lieu de 3000 francs d’habitude. Difficilement, j’ai la dépense. Si je me mets dans cette histoire de gaz, qu’est-ce que nous allons manger ? », s’interroge-t-elle. Avant de poser des doléances à l’État afin d’alléger cette souffrance. « Nous sommes dans un pays pauvre. Alors, si l’État demande à prendre certaines décisions, de 35.000 à 50.000fg, il faudrait alléger sinon au lieu de faire du bien, ils nous conduisent à la mort », s’indigne cette ménagère.Pendant que le prix du charbon de bois grimpe chaque jour, chose qui inquiète les consommateurs, ceux du ministère de l’Environnement, des eaux et forêts se félicitent de la décision afin de sortir le pays du rang des nations avec le taux de déforestation le plus élevé.

Mariame Mayi Cissé

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