Après 14 jours, les marcheurs panafricains arrivés à Kankan : « nous voulons un Etat fédéral Guinée-Mali »

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Composé de 11 personnes, le collectif des marcheurs panafricains Conakry-Bamako qui a quitté  l’Ambassade du Mali en Guinée le dimanche 15 mai dernier, est arrivé dans la commune urbaine de Kankan [2è ville du pays] dans la soirée du dimanche 29 mai aux environs de 19h, ce après avoir parcouru plus de 600 kilomètres à pieds pendant 14 jours. 

Ils ont été accueillis à la rentrée de la ville par l’association des promoteurs et vulgarisateurs de l’écriture N’ko. Mikhindé Sanckon, responsable des marcheurs, revient sur l’objectif de cette marche pour la capitale malienne :

« Nous avons bougé le 15 mai à l’ambassade du Mali nous partons au Mali à pied, pour féliciter et soutenir le peuple malien qui est le porte-flambeau de la liberté africaine aujourd’hui comme la Guinée l’a été en 1958, aussi pour réaffirmer et consolider la solidarité que l’État guinéen a affirmé vis-à-vis de l’État malien en refusant de fermer ses frontières comme l’a voulu la CEDEAO pour isoler le Mali, et aussi faire appel à un État fédéral de l’Afrique noire et cet État fédéral peut commencer quelques parts. Nous nous souhaitons que cet État fédéral commence par le Mali et la Guinée, comme l’a dit Ahmed Sékou Touré que la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps, mais force est de reconnaître aujourd’hui que ce corps s’il ne dort pas il est en coma. Nous nous voulons que la Guinée et le Mali soient deux poumons dans un corps solide qui évolue vers un avenir meilleur. »

S’exprimant sur les sanctions et pressions que la communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) exerce sur la Guinée et le Mali, Mikhindé Sanckon pense que cette organisation prend des décisions profitables à l’occident et non aux peuples africains :

« Aurait été moi, on allait même pas parler aujourd’hui de cette chosification qu’on appelle CEDEAO. La CEDEAO n’est pas pour le peuple africain, cette organisation est purement économique et nous savons que l’économie répond aux exigences du capitalisme, et le capitalisme ne regarde pas l’humain, il s’en fout du social, le seul Dieu du capitalisme c’est le profit, donc la CEDEAO est derrière le capitalisme c’est pourquoi ils ont pris cette décision inqualifiable. La CEDEAO est là pour le système colonial. »

Unir la Guinée et le Mali dans une fédération est l’objectif tant recherché par ces marcheurs, c’est pourquoi d’ailleurs ils lancent une invite à l’endroit des présidents des deux pays frères :

« Ces deux États ont aujourd’hui quelques choses en commun, au delà de leur unicité linguistique et historique, le hasard a fait qu’ils ont la même situation politique qu’on appelle la transition. Donc nous leur demandons qu’ils orientent cette transition vers notre destin fédéral, que d’orienter ces deux nations vers cette même politique démocratique qui n’est pas là pour l’Afrique. S’ils ont fait le coup d’État pour le peuple, qu’ils partent vers la fédération puisque seule la fédération peut sauver le peuple africain. »

Après Kankan, Mikhindé Sanckon et son équipe prendront la direction de la préfecture de Siguiri.

Ahmed Sékou Nabé, correspondant à Kankan

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