Les réseaux sociaux : un espace de jugement sans merci en Guinée [İbrahima Chérif]

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Les réseaux sociaux sont devenus l’endroit préféré pour partager des idées, des avis, des messages, des vidéos et des photos. Toutefois, ils ont aussi transformé notre vie dans un espace de jugement constant en Guinée, où les personnes sont particulièrement exposées.

Facebook, Tiktok, Snapchat, Instagram, Twitter et d’autres plates formes ont créé un milieu dans lequel les gens se sentent libres de juger les autres sans conséquences. Les personnes ciblées de ces jugements, que ce soit en raison de leur apparence physique, de leurs opinions politiques ou de leur statut professionnel. Les critiques négatives peuvent être dévastatrices pour l’estime de soi et peuvent même entraîner des troubles moraux et la dépression.

Ces réseaux sociaux peuvent laver et salir une personne avant les cours et les tribunaux comme le cas actuel du procès du 28 septembre 2009 : Toumba était un monstre qui se transforme en montre de guide. Chacun va de ses analyses sur ces plateformes pour apprécier chaque accusé et certaines vidéos font l’objet de comédie et moqueries : Marcel était au stade ? Eeehh Marcel ! Marcel ! Marcel ! Dieu m’a donné les pieds pour les utiliser….
Encore, l’histoire d’achat de l’avion par CNRD a fait un autre débat sur les réseaux où chacun fait des déclarations confuses et touffues avec une dénomination comme « avion Bömböla » « avion Skinny » « avion Mimiche ». Et sur ces médias sociaux, les juges du tribunal de Facebook,Tik tok, Snapchat, Twitter et autres se sont déjà prononcés virtuellement sur tous les sujets d’actualités même la vie intime des uns et des autres n’est pas épargnée.
Par ailleurs, les médias sociaux ont également créé une culture du spectacle dans laquelle les gens se sentent obligés d’être toujours au mieux de leurs capacités. Ceux-ci se sentent obligés de projeter une image parfaite de leur vie, de leur carrière et de leur famille, afin de ne pas être jugés négativement. Cette pression peut entraîner en Afrique comme en Guinée des problèmes de santé mentale pour les gens, qui se sentent incapables de respecter cette image irréelle (les histoires de sextape, les audios gâte et autres non cités) mettent du feu dans la case. À cause des vues ou de la notoriété des blogueurs/blogueuses font tout genre de choses pour créer sur cet espace de la désolation. Il faut donc savoir que ces réseaux sociaux ne représentent qu’une infime partie de notre vie. Il est clair de ne pas se laisser envahir par les jugements des autres et de se rappeler que nous sommes tous des êtres humains avec des faiblesses et des défauts. Parce que les opinions des autres ne définissent pas qui nous sommes en tant qu’individus.
Puis, en Guinée, Facebook reste et demeure le réseau social le plus utilisé, un espace public où tout le monde navigue sans limite. On peut considérer que le mauvais usage de ce réseau social est un facteur de déchirement social, alors il est essentiel de respecter les autres au lieu de juger les autres sans une base légale. Vous pouvez donner votre opinion de façon constructive et respectueuse. Nous devons tous apprendre à utiliser les réseaux sociaux de manière responsable, afin de ne pas nuire inutilement aux autres. Lorsqu’ils sont incontrôlables, cet échec peut faciliter le dénigrement politique, social, économique, culturel et pacifique en fournissant un espace libre dans lequel les individus peuvent partager leurs opinions, leurs idées, sans aucune restriction. Par conséquent, les utilisateurs peuvent propager de fausses informations, des opinions extrémistes et des discours haineux qui peuvent semer la confusion, la peur et la division dans la société.
Pour finir, les réseaux sociaux en Guinée peuvent contribuer à la perpétuation de la discrimination et de la marginalisation en amplifiant les stéréotypes et les préjugés, et en renforçant les barrières culturelles et sociales qui existent déjà dans la société. Il est important de sensibiliser les utilisateurs des réseaux sociaux aux risques de dénigrement, de manipulation de l’information et de la haine sur cet espace virtuel, de les inciter à vérifier l’information qu’ils partagent et de les encourager à utiliser les réseaux sociaux de manière responsable et respectueuse. En mettant en place des politiques et des mesures pour limiter la diffusion de la désinformation et de la haine sur les réseaux sociaux et pour répondre rapidement aux contenus illégaux.

Ibrahima CHERIF, Doctorant en Sciences Politiques et Administration Publique Email : ibrahimacherif88@gmail.com

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