Libération du directeur général de Gangan RTV : ‘’le procureur a décidé de poursuivre l’affaire’’
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Après plus de 24 heures de détention, le directeur général de Gangan RTV, Aboubacar Camara a été libéré mardi dans la soirée après un tour au tribunal de Mafanco dans les environs de 18 heures 45 minutes. Il a été interpellé avec d’autres confrères après des fausses rumeurs de la mort du président de la République qui ont circulé dimanche dernier.
Au sortir de l’entretien avec le procureur, l’ancien président du CNC (actuelle HAC) Boubacar Yacine Diallo de préciser : « comme vous le savez, le procureur s’était saisi. Donc la procédure veut que la police judiciaire défère l’affaire devant le procureur. Et le procureur a décidé de poursuivre l’affaire. Mais, il a aussi décidé de respecter la loi sur la presse. Cette loi qui dit qu’aucun journaliste ne peut être détenu. Comme, ils (les avocats, ndlr) sont en grève, nous avons obtenu l’accord de Me Foromou qui a accepté de défendre la cause. Comme vous le savez la loi prévoit dans une vingtaine de jours au moins, le procureur s’il le décide de remette l’affaire à un juge ou s’il le décide, il l’arrête ».
S’agissant des journalistes qui ont été victimes de blessures et ceux ayant perdu leurs matériels, l’ancien ministre de l’information a fait remarquer qu’ils peuvent déposer leur plainte au parquet. « Pour les journalistes qui ont été victimes de blessures et ceux qui ont perdu leurs matériels, ils doivent écrire des plaintes régulières pour les déposer au même parquet, parce que l’infraction de violence a été commise à Matam, c’est la juridiction de compétence. l’ULTERGUI, les autres associations et les syndicats des journalistes vont aider les victimes à se constituer partie civile et vous pouvez être sûrs que nous serons devant cette position » rassure M. Yacine Diallo.
De son côté, le directeur général de Gangan RTV se dit heureux de retrouver les siens. « Je suis ému par un sentiment de joie, de réconfort, mais aussi de satisfaction. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis hier notre groupe traverse des moments difficiles. Mais, on a été très réconforté par cette mobilisation qui est celle des différentes plateformes de défense des journalistes, des associations de presse qui ont bien voulu nous accompagner dans ces moments difficiles. Je suis sûr aujourd’hui et je suis convaincu que la confraternité existe dans notre milieu », ajoute Aboubacar Camara.
Yaya Dramé
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