Liberia : qu’est ce qui expliquerait la défaite humiliante du parti au pouvoir face à Weah ?

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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL A MONROVIA – Le divorce entre la présidente Ellen Johnson Sirleaf et son vice-président sortant Joseph Boakai, tous issus de la même famille politique, aurait été l’une des causes de l’échec de Unity Party (UP), parti au pouvoir, selon plusieurs observateurs.

Selon des sources généralement bien informées, tout est parti du choix de la personne qui devrait accompagner Joseph Boakai en tant que vice-président sur la liste. Des personnes qui auraient été indexées par la présidente sortante n’ont pas été du goût de Joseph Boakai. Ce dernier a misé sur un autre choix pour occuper ce poste.  Perçu au départ comme l’héritier naturel de la présidente Ellen Johnson Sirleaf, Joseph Boakai, 73 ans, a pris pendant la campagne ses distances avec la Prix Nobel de la paix 2011… qui de son côté ne l’a pas soutenu.

En réalité, les commentateurs politiques, cité par l’AFP, estiment que M. Boakai lui-même a cherché à se démarquer de la partie la plus contestée du bilan de l’administration sortante, notamment les difficultés économiques vécues par la grande majorité des Libériens et les accusations de corruption, voire de népotisme.

Les deux amis d’hier sont désormais devenus des ennemis. Durant la campagne, la présidente du pays n’a jamais été vue aux côtés de celui qui a toujours été à ses côtés au palais. Et plus loin, plusieurs analystes soutiennent que la légende du football africain, élu avec 61,5% était l’homme idéal pour Mama Ellen Johnson Sirleaf pour prendre les rênes du pouvoir au Liberia, un pays déchiré par 14 ans années de guerre civile. Le fils bien-aimé de la présidente Libérienne, impliqué selon des Libériens dans des détournements, a été vu proche de George Weah durant la campagne.

Si la candidature de Joseph Boakai, surnommé « Sleepy Joe » (Joe le dormeur) a été l’œuvre de Mama Sirleaf, le choix du vice-président du parti au pouvoir lui a échappé. Ce qui a fait jaser les choses entre les deux hommes forts de ce petit pays anglophone de l’Afrique de l’Ouest.

Après cette élection, l’on se demande quel sera l’avenir de Unity party qui a permis à Ellen Sirleaf de briguer deux mandats ? La défaite humiliante de UP face à la légende du football africain a surtout été causée par des querelles intestines, de leadership qui la minaient depuis longtemps.

Issu, comme George Weah, de la population « autochtone », et non de l’élite « américano-libérienne » descendante d’esclaves affranchis qui domine le pays depuis sa création, Boakai parle, outre l’anglais, le kissi et le mende.

Selon l’AFP, Joe est originaire d’un village reculé de la province de Lofa (nord), frontalière de la Guinée et souvent présentée comme le « grenier à blé du pays », il a été ministre de l’Agriculture de 1983 à 1985 sous Samuel Doe.

Depuis Monrovia, Amara Souza Soumaoro, envoyé spécial de Mediaguinee

+231770424556

 

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2 commentaires
  1. Guinée dit

    Il a gagné parce qu’il n’a jamais organisé des ma prestations sauvages

  2. Diakite dit

    C’est le même scenario qui risque de se reproduire en GUINÉE en 2020. Les gens en ont marre de la politique politicienne. C’est ce qui explique l’arrivée des intrus au pouvoir ces derniers temps. La raison c’est la corruption et le mensonge.

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