Licencié par la société turque Albayrak et accusé « d’un coup d’État » paralysant pendant deux jours pour, dit-il, avoir initié la mise en place d’un bureau syndical, Mamadou Dian Barry, contrôleur de son état et porte-parole des travailleurs et travailleuses, a été remercié par ladite société.
Joint au téléphone ce jeudi 18 mars par Mediaguinee, Mamadou Dian Barry a indiqué que son »licenciement est un acharnement qui vise coûte que coûte à étouffer notre mouvement ».
« J’ai été mandaté par tous les travailleurs et travailleuses de Albayrak pour qu’ils fassent un bureau syndical, parce que la société est là, il n’y a pas un bureau syndical. Nous nous sommes engagés maintenant pour la mise en place de ce bureau et on a fait un communiqué dont on a fait l’affichage au niveau du bureau là-bas. Et après, M. FATHIY TANISMAZ, un des responsables du bureau des Ressources Humaines, m’appelle pour me dire ‘’je veux te voir demain au bureau’’. Le lendemain, je suis allé pour m’entretenir avec lui, il m’a demandé qui a affiché ça, j’ai répondu que c’est un communiqué pour la mise en place de notre bureau syndical ici. Il a ensuite demandé qui vous a autorisé à faire ça, j’ai dit ‘’vous-même, lors de notre dernière rencontre, vous avez jugé normal de faire un bureau syndicale. Il m’a dit qu’il n’y a pas de problème, tu dois faire un rapport sur tout ce que tu as dit là. Et éventuellement on verra. », dit-il. Et d’ajouter ceci : « Entre-temps, il m’a dit, le conseil de discipline a décidé de me sanctionner pour 5 jours. Donc c’était le 5 mars dernier. Et dès que les 5 jours se sont écoulés, je suis réparti pour reprendre le boulot. Mais à ma grande surprise, il y a un rapport qui sort, soi-disant, M. Barry vous êtes licencié. Et depuis ce jour, j’ai tout fait pour recevoir la notification de mon licenciement, mais en vain », a-t-il raconté.
Pour finir, M. Barry compte, dans les prochains jours, saisir les autorisés judiciaires pour être rétabli dans ses droits. « Je demande à mes collègues de rester soudés jusqu’à la victoire finale, parce que c’est de l’arbitraire et c’est de l’acharnement sur ma personne. Il veut détruire notre roue, car je suis le porte-parole. Il veut coûte que coûte m’enlever pour éteindre le mouvement. », a-t-il lancé.
Mamadou Yaya Barry