L’instigateur du scandale Petrobras met en cause Michel Temer

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Le président par intérim du Brésil, Michel Temer, a demandé en 2014 un « soutien financier » pour son parti PMDB (centre-droite) au géant brésilien du BPT Odebrecht. Ce dernier est au centre du scandale de corruption autour de Petrobras, rapporte l’hebdomadaire Veja.

C’est lors d’un dîner, en mai 2014 au Palais Jaburu à Brasilia, que M. Temer – alors vice-président du Brésil du gouvernement de Dilma Rousseff – aurait sollicité cet appui financier à Marcelo Odebrecht en personne, l’ex-président du plus grand groupe de BPT d’Amérique latine.
Marcelo Odebrecht a été écroué en juin 2015 dans le cadre de l’enquête sur Petrobras. Il a été condamné en mars 2016 à plus de 19 ans de prison pour corruption, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs.
Il a passé depuis un accord avec la justice dit de « délation récompensée » pour tenter de réduire sa peine. Le magazine affirme avoir eu accès à une partie de sa délation qui n’a pas encore été homologuée officiellement par la justice.
« Département des pots-de-vin »
Selon l’hebdomadaire, Marcelo Odebrecht, 47 ans, aurait octroyé 10 millions de réais (3 millions de francs au change actuel) en liquide au PMDB de M. Temer de août à septembre 2014. Ce versement a été inscrit dans la comptabilité parallèle du secteur d’opérations structurelles d’Odebrecht, connu sous le nom de « département des pots-de-vin », selon l’hebdomadaire.

Temer, 75 ans, a confirmé dans un communiqué son dîner avec M. Odebrecht. Il a indiqué qu’il avait « discuté d’une aide financière d’Odebrecht pour des campagnes électorales de membres du PMDB, dans le respect absolu de la loi électorale ».

Des entreprises de BPT obtenaient des contrats avec Petrobras en échange de pots-de-vin. Le scandale Petrobras a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie phare du pays et a bénéficié à des dizaines d’hommes politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras.

« Traître »

M. Temer a accédé provisoirement au pouvoir le 12 mai, après suspension par le Sénat de la présidente de gauche Dilma Rousseff, visée par une procédure de destitution controversée pour de présumés maquillages des comptes publics.

Mme Rousseff considère M. Temer comme un « traître » ayant ourdi un « coup d’Etat » parlementaire à son encontre. Le Sénat doit prononcer son jugement final sur la destitution de Mme Rousseff fin août, quelques jours après la clôture des Jeux olympiques le 21.

M. Temer, tout aussi impopulaire que Mme Rousseff, a été copieusement hué vendredi lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux au Maracana.

Pendant que Rio vibre pour les Jeux Olympiques, à Brasilia, toute la classe politique tremble à la perspective de l’officialisation prochaine du pacte de collaboration avec la justice de Marcelo Odebrecht et d’anciens dirigeants exécutifs du groupe.

ats

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