Le ministre des Affaires étrangères iranien a entamé une troisième tournée de six jours en Afrique. La première étape a été le Nigeria, première puissance du continent. Il se rendra ensuite au Ghana, en Guinée et au Mali.
Mohammad Javad Zarif et les chefs d’entreprises qui l’accompagnent proposeront aux pays visités une coopération plus serrée. Le gouvernement guinéen-qui a récemment rétabli le pont avec l’Israël- a annoncé l’arrivée du diplomate iranien avec 75 investisseurs.
Selon un analyste, cité par RFI, cette tournée est plus politique qu’économique.
«Les relations commerciales entre l’Iran et l’Afrique sont faibles. Les sanctions qui pèsent contre l’Iran ne sont toujours pas levées en dépit de la signature l’an passé d’un accord sur son programme nucléaire. L’enjeu pour la diplomatie iranienne se situe donc plus à un niveau politique », dit l’analyste. Ajoutant que « l’Iran veut à tout prix éviter d’être marginalisé sur un continent courtisé de toute part. L’Iran ne veut pas que l’Arabie saoudite prenne trop de place ».
Récemment, plusieurs pays africains notamment le Soudan ont rompu leur relation avec Téhéran après l’exécution d’un chef chiite en Arabie saoudite.
L’Afrique (musulmane en particulier) est donc au cœur d’une bataille d’influence entre les deux grandes puissances du Moyen-Orient sur fond de rivalité sunnite – chiite.
Par Mediaguinee avec RFI