Lola : le bitumage de la commune urbaine à l’arrêt, l’Etat et l’entreprise ‘’BEGEC’’ interpellés par les autorités communales
Les populations de la préfecture de Lola, dans la région forestière située environs à 40 kilomètres du chef lieu de la région, avaient assisté au lancement des travaux de construction et de bitumage de leur commune avec espoir en 2019.
Mais aujourd’hui, comme Beyla, les travaux sont arrêtés. Une réalité qui irrite la colère des habitants de cette localité considérée comme porte d’entrée du RPG, parti qui a porté Alpha Condé au pouvoir.
« Nous sommes en train finalement de donner raison à ceux là qui ne croyaient pas à ce projet. Moi je suis de la mouvance, mais je suis déçu de l’altitude du pouvoir vers notre ville. On ne pouvait pas imaginer qu’à date, le bitumage de notre commune ne serait pas bouclé. Alpha et son gouvernement doivent honorer leur engagement. Lola a besoin du respect quand même. Le RPG est passé par là avant les autres localités du pays », indique Bangaly Camara.
Même cas chez Eugène Doualamou qui ne cache pas sa déception. « Le lancement des travaux de Lola a démarré avant celui de Labé. Mais aujourd’hui, malheureusement, pour Lola traîne d’abord et heureusement à Labé quand même, ça avance. Il y a beaucoup de calculs politiques derrière les décisions du gouvernement d’Alpha Condé. Moi quand même, je ne croîs plus à la poursuite des travaux », s’indigne ce citoyen.
Pour sa part, le vice-maire, Doro Traoré de la commune de Lola, déplore également l’arrêt total des travaux.
« J’ai été voir l’entreprise qui est en charge de faire la route. Mais les responsables ont déclaré que c’est dû au manque de financement. A cela s’ajoute la mauvaise qualité des travaux de franchissement réalisés par l’entreprise. Ce ne sont pas de tout bon. Elle refuse de collaborer avec nous puisque nous avions tout fait pour que nous ayons le cahier des charges, mais elle refuse. Même les 20% ne sont pas faits. Nous demandons au gouvernement de débloquer la situation pour le bonheur de la population », plaide-t-il.
Amara Souza Soumaoro, Correspondant à N’zérékoré