L’opposant Barrow met fin au pouvoir de Jammeh en Gambie

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Le candidat de la coalition d’opposition, Adama Barrow, a remporté l’élection présidentielle en Gambie avec 45,5% des voix. Yahya Jammeh, qui dirige le pays d’une main de fer depuis 22 ans, a reconnu sa défaite. La participation a avoisiné les 65%.
« Je déclare Adama Barrow légalement élu pour servir comme président de la République de Gambie », a proclamé le président de la Commission électorale indépendante, Alieu Momar Njie devant la presse, une annonce retransmise par la télévision d’Etat.
L’homme d’affaires Adama Barrow a obtenu 263’515 voix (45,5%), Yahya Jammeh, 212’099 voix (36,6%), et Mama Kandeh, ex-député du parti au pouvoir et candidat d’une nouvelle formation 102’969 voix (17,8%) à ce scrutin à un tour, a-t-il indiqué.
« Nous appelons tout le monde à respecter la paix, la tolérance et la tranquillité parce que comme vous pouvez le voir à ces résultats, nous allons avoir un changement de gouvernement », a-t-il ajouté. Des manifestations de joie ont éclaté dans les rues de Banjul, selon des journalistes de l’AFP.
Le réseau internet et les communications téléphoniques internationales, qui avaient été coupés depuis mercredi soir afin d’empêcher la diffusion de résultats non officiels, ont été rétablis vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Coup d’Etat de 1994

« Il est vraiment exceptionnel que quelqu’un qui a dirigé le pays aussi longtemps ait accepté sa défaite », avait déclaré Alieu Momar Njie qui s’exprimait plus tôt dans la journée devant des journalistes avant l’annonce officielle des résultats. La télévision d’Etat a indiqué que M. Jammeh devait faire une déclaration plus tard dans la journée pour féliciter M. Barrow.
M. Jammeh, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 1994, élu en 1996 puis largement réélu tous les cinq ans depuis, s’était dit certain d’une nouvelle victoire, et ses détracteurs lui prêtaient l’intention de n’accepter aucune autre issue. Il a toujours rejeté les accusations de violations des droits de l’Homme des ONG et de certaines chancelleries.
Il avait prévenu qu’il ne tolérerait aucune contestation des résultats dans la rue, mais exclusivement devant les tribunaux. Et depuis vendredi matin tôt, les forces de sécurité étaient déployées en masse à Banjul, la capitale de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.
Unique au monde
Quelque 890’000 électeurs, sur près de deux millions d’habitants de ce pays enclavé dans le territoire sénégalais, hormis sa façade atlantique, étaient appelés aux urnes pour départager les trois candidats, tous âgés de 51 ans, donc nés en 1965, année de l’indépendance de cette ex-colonie britannique.
Dès la fermeture des bureaux de vote, a débuté le décompte des billes déposées dans les trois bidons de couleurs différentes – le vert pour Jammeh, le gris pour Barrow et le violet pour Kandeh – un système de vote unique au monde.
ats

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