Lutte contre la grippe aviaire : « il y a un grand aviculteur qui est en train de déterrer les fientes pour aller les revendre », révèle Nagnalen Barry

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La grippe aviaire a frappé cette année les préfectures de Coyah et de Forécariah, en Basse Guinée. Pour éviter la propagation de la maladie, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’agriculture et de l’élevage a pris des mesures drastiques en procédant à l’abattage d’environs 500 mille poulets et à l’enfouissement des fientes (excréments des poulets).
Et avant la déclaration de la fin de la maladie en Guinée, un aviculteur déterre ces fientes pour les revendre sur le marché comme engrais.

Cette révélation a été faite par le ministre de l’agriculture et de l’élevage dans « Mirador ».
« En tant que ministère, nous avons été très peiné par l’apparition de la grippe aviaire dans notre pays. Le secteur avicole est sans aucun doute l’un des secteurs les plus importants du pays. Et quand il a été affecté par la grippe, en tant que ministre, j’avais du mal à dormir parce qu’il y avait le risque que tout le cheptel du pays disparaisse. Quand on a observé, c’était automatiquement à Coyah et à Forécariah. Donc, la première lutte pour nous en tant que gouvernement, c’était de nous rassurer que la grippe ne sorte pas de ces deux préfectures qui avaient un cheptel de 5 à 10% du cheptel national. Donc, on devait tout faire pour ne pas que les 90% autres ne soient pas touchés et notamment la préfecture de Kindia qui est la plus grande préfecture avicole du pays. Donc, c’était ardent. On s’est mis au travail. Ça nous a pris des nuits blanches. Les équipes qui étaient sur le terrain travaillaient jour et nuit, on avait un problème de main d’œuvre. On a pris des étudiants des écoles professionnelles, on a fait appel même à l’armée pour pouvoir contenir cette crise là. Et depuis le mois d’août, il n’y a pas de nouveaux cas. Nous sommes contents que ce ne soit pas sorti de la zone », a rappelé Mamoudou Nagnalen Barry avant de révéler les actes d’aviculteurs indélicats qui pourrait contribuer à la résurgence de la maladie : « Nous avons encore certains aviculteurs indélicats qui ne nous facilitent pas la tâche. Au moment où je vous parle, il y a un grand aviculteur qui est entrain de déterrer les fientes pour aller les revendre. La lutte a été très difficile pour nous. Le ministère est allé nettoyer les fermes. Il a pris ces fientes là et a loué des machines pour creuser des fosses et mettre les fientes là pour ne pas que ça contamine. Il y a des cas où certains sont entrain de vendre ceux œufs. Ils ont essayé de contourner les dispositifs mis en place pour aller les vendre sur le marché. Il y a des gens qui ont pris les fientes malgré toutes les interdictions. On en a intercepté jusqu’à Kindia ».

S’il soutient que son ministère maîtrise désormais la situation, Mamoudou Nagnalen Barry appelle toutefois à plus de vigilances parce que selon lui, pas plus tard qu’hier, il y a eu de nouveaux cas.

Sadjo Bah

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