Lutte contre les faux médicaments : « nous allons leur montrer qu’il existe une loi… » (Commissaire Soropogui)

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Le secrétariat général à la présidence chargé de la lutte contre le trafic des stupéfiants et le crime organisé a lancé mercredi 27 avril 2022, une opération de saisie des faux médicaments dans la capitale. Pour cette première journée, des saisies ont été effectuées dans les marchés de Bonfi et à Cosa où les agents des services spéciaux ont procédé à la fermeture de 5 boutiques non accréditées pour la vente des médicaments.

Les prenant en flagrant délit, le commandant des opérations, accompagné d’un huissier de justice, a procédé à leur interrogatoire  quant à leurs qualifications professionnelles ou le document leur permettant d’exercer une telle profession.

Selon le commissaire Soropogui Foromo du secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux, ces médicaments constituent une menace pour la santé publique compte tenu de la non-qualification de ces revendeurs.

« Cette descente sur le terrain c’est pour lancer l’opération de lutte contre les faux médicaments qui représentent aujourd’hui une menace pour la santé publique. On a procédé à la fermeture de cinq boutiques. Le citoyen lambda n’a pas les possibilités de faire une telle lutte. Ce n’est que la force publique qui peut aider la population et la débarrasser de ces toxines. Et donc à l’issue du parcours, nous terminons avec l’assistance d’un huissier pour le respect de la procédure malgré que nous réagissons en flagrant délit. Cette boutique que vous voyez Orange money, à l’intérieur c’est des médicaments contrefaits qui s’y trouvent et qui sont vendus. Des produits qu’on ne peut pas donner à un être humain, même l’animal ne doit pas prendre de tels produits parce qu’ils ne répondent pas aux normes requises », a-t-il déclaré. 

Assistant à ces opérations en qualité d’huissier de justice, Me Mamadou Lando Bah, à confié ceci: « Au prime à bord, quand nous arrivons sur les lieux, nous commençons d’abord par demander aux vendeurs est-ce qu’ils ont des documents qui les autorisent à exercer une telle activité. Ils nous ont tous affirmé qu’ils n’ont aucun document leur permettant d’exercer une telle activité. Ça se passe dans la plus grande transparence et pour le moment cinq ont été interpellés et nous leur demandons de prendre tout ce qui est objet personnel et devant eux nous prenons une quantité qui va servir de scellés, des échantillons en quelque sorte que nous mettons dans des sacs. Nous scellons devant eux et nous leur confions même le sac parce qu’ils doivent être auditionnés au service. Donc c’est eux-mêmes qui vont détenir les sacs jusqu’au niveau du service. Arrivé au service, ça relèvera du pouvoir discretionnel des policiers qui auront en charge de gérer l’enquête », a expliqué l’huissier de justice.

Fatoumata Titi Bangoura, détentrice d’une boutique de vente de médicaments a déclaré qu’elle exerce ce commerce de vente de médicaments depuis ses 25 ans.

 « J’ai commencé à vendre des médicaments depuis que j’avais 25 ans. C’est vrai que je n’ai pas la qualification de pharmacienne mais je suis alphabétique. Alors tu m’envoies une ordonnance je ne vends que ce que j’ai. On ne peut pas vendre de mauvais produits aux autres alors que c’est avec les mêmes médicaments qu’on soigne nos enfants et nos parents quand ils tombent malades », a-t-elle estimé.

Pour terminer, Commissaire Soropogui Foromo met en garde tous ceux qui se livrent à cette pratique « criminelle » malgré toutes les activités de sensibilisation. « Nous allons leur montrer qu’il existe une loi devant laquelle ils vont répondre », a-t-il lancé. 

Maciré Camara

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