Après avoir été reportées la semaine dernière, à la demande des avocats des accusés, les audiences criminelles des évènements malheureux des 26 et 27 décembre 2020 à Macenta ont été renvoyées à ce mardi 11 janvier 2022.
Un renvoi qui s’explique par l’absence des avocats de la défense. Selon les informations obtenues auprès des autorités judiciaires, les avocats sont partis à Conakry pour prendre part à un atelier de formation.
Une décision qui n’a pas été du goût du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Macenta, Mamadou Bohi Diallo.
<< Vous m’avez vu que je me suis opposé plus que tout le monde était informé de cette audience d’aujourd’hui. Nous avons quitté Conakry pour que l’audience se tienne pour ne pas qu’on pense qu’on n’a abandonné des audiences pendant que des gens sont en prison. Ce qui m’intéresse c’est le maintien de l’ordre public sur le sol de Macenta. De renvoi en renvoi ça ne peut pas nous aider à trouver la solution à ce problème. Les avocats savaient qu’ils devaient être là. On n’a jamais été informé de leur absence à temps. C’est au tribunal que nous avons été informés de leur absence » a déploré le magistrat.
Contrairement au procureur, Maître David Béavogui, avocat à la cour, s’est réjoui de ce renvoi.
<< C’est un renvoi acceptable puisque nos confrères de la défense sont à Conakry pour des raisons purement professionnelles liées à la vie du barreau de Guinée. Nous avons estimé qu’on pouvait renvoyer l’affaire pour demain matin pour la sérénité des débats, surtout pour l’équilibre des parties devant ce tribunal criminel » confie David Béavogui.
Il faut rappeler que ces accusés qui sont au nombre d’une trentaine ont été arrêtés en marge des violences d’origines communautaires qui ont fait plusieurs morts et des dégâts matériels importants dans la sous préfecture de Koyamah, préfecture de Macenta.
Ils sont accusés pour des faits de meurtre, assassinat, incendie volontaire, détention illégale d’arme à feu, coups et blessures volontaires, destruction d’édifices, attroupement armé et associations de malfaiteurs.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré.
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