Mali [Guinée] : pris de peur, les citoyens de Lébékeren cherchent une terre d’asile au Sénégal, après la disparition de cinq enfants

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Près d’une année après la disparition de cinq (5) enfants  à Horé-Wedou dans la sous-préfecture de Lébékeren, préfecture de Mali, les recherches n’ont rien donné jusqu’à présent et les parents des enfants  portés disparus ne savent plus à quel saint se vouer.

Face à cette situation devenue inquiétante, les citoyens de cette localité se sentent aujourd’hui abandonnés par les autorités guinéennes. C’est pourquoi, 36 familles de Horé-Wedou, s’apprêtent aujourd’hui à quitter la Guinée pour se réfugier au Sénégal voisin, comme témoigne cet ingénieur agronome à la retraite,  fils de la localité.   

 » Jusqu’à l’heure où je vous parle, aucune trace n’a révélé que les enfants ont subi tel sort, même hier j’étais avec la communauté, nous avons poussé un cri d’alarme, l’Etat est resté indifférent,  et ce qui se dessine aujourd’hui à l’horizon, c’est que cette communauté qui est composée de près de 40 ménages a tendance à émigrer vers le Sénégal. Cette communauté est actuellement en concertation avec les autorités sénégalaises afin que ces autorités leur trouvent une terre d’asile. Ils sont à 13 km du Sénégal, et retenez que dans toute cette contrée de Lébékeren centre jusqu’au Sénégal, je suis le seul intellectuel. J’ai réussi à ouvrir avec la communauté une  piste qui nous a permis d’ avoir deux forages, j’ai ouvert une école, les enfants portés disparus ont été vus la dernière fois derrière cette petite école,  qui est aujourd’hui délabrée, c’est une école en banco. Le village est aujourd’hui sans école,  ce qui irrite le plus les villageois. L’Etat a montré ses limites, ou son mépris vis-à-vis  de cette communauté, il faut oser le dire ainsi. Ce qui est plus grave, le sous-préfet s’est rendu dans la localité pour dire aux parents des enfants qu’ils sont convoqués à la gendarmerie de Mali. Donc la communauté est abandonnée à elle-même.  On a perdu tous les repères », a fustigé Mohamed Thioupy Diallo.

Plus loin, le seul intellectuel de Lébékeren, lance une invite aux autorités de leur venir en aide pour la sécurité des citoyens et leurs biens, et surtout empêcher cet exil.

« Ce que je peux demander aux autorités, c’est d’accepter de se pencher vers cette communauté. Le soutien ne peut pas être forcément financier, économique, mais il y a des mesures d’accompagnement qu’il faut apporter pour aller les soulager. C’est une zone à potentialité agricole, mais ces gens sont obligés de quitter parce qu’ils ont compris que rien ne les protège. Je suis convaincu que le président de la république n’a pas été saisi de cette information, le préfet de Mali non plus n’a pu certainement transmettre cette situation officiellement au gouverneur de Labé. Donc nous, nous nous voyons abandonnés,  j’interpelle l’Etat de prendre ce problème à bras-le-corps corps »,  demande Mohamed Thioupy Diallo.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

620 44 25 83

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