Le président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a affiché vendredi fermeté dans son discours après l’occupation et le saccage des édifices gouvernementaux par les opposants qui réclament son départ. Le bilan est lourd : au moins un mort, des blessés, d’importants dégâts matériels et plusieurs arrestations dont l’un des meneurs de la manifestation Elhadj Issa Kaou N’Djim…
MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE SUR LES ÉVÉNEMENTS EN COURS
Mes chers compatriotes,
C’est le cœur serré que je m’adresse à vous en ce moment pour regretter les scènes de violence et de saccage ainsi que les tentatives d’occupation de nos Institutions et services stratégiques auxquelles il nous a été donné d’assister en cette journée du 10 juillet 2020.
A ce stade, le bilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles reste à établir. Une enquête est diligentée à cette fin.
Toutefois, j’exprime ma sincère compassion aux familles des victimes ainsi qu’aux citoyens dont les biens ont été pillés.
Vous le savez, c’est au nom de l’Etat de droit que les pouvoirs publics ont autorisé la manifestation d’aujourd’hui du M5 RFP, malgré les incitations à la violence véhiculées par les messages de certains responsables de ce Mouvement.
C’est au nom de ce même Etat de droit qu’il m’incombe d’assurer la sécurité des biens, des citoyens et des Institutions et cela sera fait, sans faiblesse aucune.
Toutefois, je voudrais de nouveau rassurer notre peuple sur ma volonté de poursuivre le dialogue et réitérer ma disposition à prendre toutes les mesures qui sont en mon pouvoir en vue d’apaiser la situation.
Bamako le 10 juillet 2020
Ibrahim Boubacar Kéita
Président de la République
Chef de l’Etat
Ce qui se passe actuellement au Mali, devrait servir d’alerte au président Alpha Condé pendant qu’il est encore temps,afin qu’il comprenne qu’un pays ne se gouverne pas par des incantations et en dehors de toutes normes morales et éthiques.
Car à force de quoi naïvement que le pouvoir est un don de Dieu uniquement qu’il ne faut absolument rien faire pour la normalité et la moralité, je crains fort malheureusement que le prochain théâtre de la chienlit soit la Guinée.