Mali : rencontre Assimi Goïta-Emmanuel Macron à Bamako le 20 décembre

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Le président français va rencontrer le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. C’est la première fois que les deux chefs d’États se parleront en face-à-face après plusieurs échanges téléphoniques. La rencontre est prévue lundi 20 décembre à Bamako, selon des informations de Jeune Afrique, que RFI a pu confirmer auprès de l’Élysée. Les sujets de discussions ne manqueront pas, avec Emmanuel Macron.

C’est dans un contexte diplomatique tendu qu’Assimi Goïta va recevoir Emmanuel Macron à Bamako, la capitale malienne, dans quelques jours. Le président français y est attendu lundi 20 décembre. Fin de l’opération Barkhane, potentielle arrivée des paramilitaires russes dans le pays ou encore durée de la transition malienne : les sujets ne manqueront pas, entre eux.

Depuis plusieurs mois, les deux États rivalisent d’amabilités par déclarations interposées. Le Mali, via son Premier ministre de la transition Choguel Maïga, avait qualifié la fin de l’opération Barkhane d’« abandon en plein vol » devant les Nations unies. Des propos qualifiés de « honteux » par Emmanuel Macron, qui avait alors remis en cause la crédibilité du gouvernement malien.

Des clarifications sur le groupe Wagner attendue

Dans la foulée, les allusions régulières des autorités maliennes à la possible venue des mercenaires russes du groupe Wagner ont encore aggravé les tensions. Ces sujets militaires seront au cœur de cette rencontre exceptionnelle entre les deux chefs d’État.

Emmanuel Macron va donc surtout demander aux autorités maliennes de se positionner clairement sur Wagner, car l’hypothèse d’un déploiement de cette société privée russe dans le pays est toujours d’actualité, estime-t-on côté français. Ce déplacement et cette première rencontre en physique avec Assimi Goïta se fait en concertation avec la région et les partenaires de la France engagés dans le pays, précise-t-on à l’Elysée.

Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on juge qu’ « il y a plus qu’une ambiguïté dans les intentions maliennes » à ce sujet. Or, pour la France, l’arrivée d’un tel groupe serait un véritable cassus belli. Paris a ainsi menacé d’un retrait de ses troupes si l’hypothèse d’une telle arrivée venait à se concrétiser.

La France, soutien de la Cédéao

Lors de sa rencontre avec le président de la transition, Assimi Goïta, le président français va aussi demander des clarifications sur le processus électoral car la France va appuyer les demandes de la Cédéao. L’organisation sous-régionale a appelé dimanche les autorités maliennes à respecter le calendrier électoral prévu à savoir l’organisation d’élections en février, un calendrier qui paraît aujourd’hui difficilement tenable.

Ce déplacement qui intervient aussi en pleine réorganisation du dispositif militaire français. Mardi, les soldats français ont quitté Tombouctou après Kidal et Tessalit il y a quelques semaines. Malgré cela, nombre d’entre eux restent encore présents dans le pays et à l’Elysée, on tient d’ailleurs à saluer la coopération militaire avec les forces maliennes, une coopération qualifiée d’apaisée et de constructive. 

Et après cette rencontre à Bamako, Emmanuel Macron se rendra ensuite à Gao pour partager un dîner de Noël avec les militaires français encore sur place.

RFI

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