Mamadou Sylla à propos de l’agression de son siège : ‘’les malfaiteurs sont venus de Tanènè chez Sékhouna’’
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Elhadj Mamoudou Soumah, l’autre Kountigui de la Basse Guinée a été intronisé hier lundi à Kagbèlen, dans Dubréka. La cérémonie s’est terminée dans la violence avec des attaques fortes contre le siège de l’UDG du richissime homme d’affaires Elhadj Mamadou Sylla. Nous l’avons interrogé…
Cheick Amadou Camara, l’ancien ministre de l’Economie est venu nous menacer, il dit que l’intronisation n’aura pas lieu
« Ce sont des gens qui avait un dernier espoir parce qu’ils ont tout fait pour nous empêcher de tenir notre cérémonie. Et mieux, ils sont venus trouver que c’est plein de monde à Kagbèlen. Les agresseurs sont venus de Tanènè, ils étaient dans un véhicule et ont commencé à caillasser les lieux, mais ont trouvé qu’on avait déjà fini l’installation, on avait intronisé le Kountigui, tous les discours ont été lus, moi j’ai fait mon discours, les ressortissants des huit préfectures de la Basse Guinée ont fait leur discours. Le Kountigui a fait son discours et ça été traduit en Soussou. Donc ils n’ont pas pu nous en dissuader.
Des imams sont venus dimanche nous dire que vous avez raison mais il ne faut pas le faire
C’est Elhadj Sékhouna Soumah [l’autre Kountigui de la Basse Côte, ndlr] et son groupe. Parce que je vais vous dire qu’on a reçu d’abord Cheick Amadou Camara, l’ancien ministre de l’Economie est venu nous menacer, il dit que l’intronisation n’aura pas lieu. Il est venu à mon bureau à Dixinn Bora avec trois, quatre personnes. Ils ont dit que ça n’aura pas lieu et qu’ils vont l’empêcher. Après, on a vu un jeune, il paraît qu’il est très proche de Sékhouna, il y a même des vidéos qu’on nous a montrées, a dit que l’intronisation ne doit pas se faire parce qu’ils ont déjà leur Kountigui à Tanènè. Ils ont communiqué, ont dit qu’ils vont faire un carnaval en passant par la Cimenterie et revenir. Nous, on a dit que ce n’est pas notre problème parce qu’on fait notre cérémonie dans une cour privée appartenant même à un parti politique. On n’était pas sur la place publique. Donc c’est quand on a fini notre cérémonie, c’est en ce moment qu’on a entendu des cailloux sur les vitres du siège, alors que c’est le siège d’un parti politique. Normalement, la loi interdit qu’on attaque quelqu’un à domicile. Donc Cheick a fait ça, après on a vu des imams qui sont venus dimanche nous dire que vous avez raison mais il ne faut pas le faire. Je leur ai répondu : « nous aussi nous sommes de la Basse Guinée. Vous avez fait votre cérémonie, on ne vous a pas attaqués, nous aussi nous voulons faire notre cérémonie dans une cour à nous. Donc, vous ne pouvez pas nous dire de ne pas le faire. On l’a annoncé depuis cinq mois, vous n’êtes pas venus, pourquoi c’est maintenant que vous venez ? ». Cinq jeunes sont venus nous dire ensuite qu’ils vont empêcher la tenue de la cérémonie, on a pris leurs noms. Les imams nous ont dit qu’ils vont voir. On leur a dit, dites à vos enfants de cesser parce qu’on pense que c’est vous qui les avez mandatés. On va tirer les conséquences parce qu’il y a eu des dégâts et des blessés. Les agresseurs n’étaient pas nombreux et venaient de chez Elhadj Sékhouna ».
Propos recueillis par Mohamed Cissé