La préfecture de Mandiana étant une zone conflictuelle liée à sa position frontalière ainsi que sa potentialité minière et agricole. Forte de tous ses atouts, cette préfecture constitue un point de rencontre de plusieurs jeunes venant de différents horizons pour l’exploitation artisanale de l’or. Seul bémol, Mandiana est devenue une source de violence par endroits.
D’après nos informations, depuis plus de 30 ans maintenant la maison d’arrêt de Mandiana a été décoiffée par un féticheur du nom de Frala Mandè Diallo à cause d’un différend qui l’oppose à un autre nommé Kani Mandè Diallo. Tout est parti d’une affaire d’encadrement d’une école coranique et la direction de la mosquée orientée vers le nord où se trouve implantée la maison du féticheur. Ce qui a envenimé la situation et conduisant à son l’emprisonnement de Frala Mandè avec son fils. À sa sortie de prison, quelques heures après, le féticheur précise trois choses :
1- qu’après lui, personne n’entrera dans cette prison
2- celui qui tentera de refaire la prison, va mourir dans les 7 jours qui suivent
3- pour faire autre chose à la place de cette prison, il va falloir se référer à son fils avec qui, il a été emprisonné.
Malheureusement, ce dernier aussi du nom de M’Bou Diallo est mort. Après sa libération, un vent violent a ravagé la toiture de la maison d’arrêt suivie de la poussée des arbres.
Le juge de paix par intérim Lassana Soumah, juge d’instruction, déplore le manque de prison civile à Mandiana.
« Ça nous affaibli, le manque d’une maison d’arrêt parce qu’avant le jugement, les détenus sont à la gendarmerie et la police. Après le jugement, nous sommes obligés de les retourner encore à la gendarmerie et la police qui sont souvent envahies »
A noter que la maison centrale et l’école coranique ont toutes été décoiffées et restent toujours sans toits en pleine ville de Mandiana.
Mamady Konoma Kéita, correspondant à Mandiana
625810326
C’est pas facile