Alors que le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a appelé à une marche pacifique dans le grand Conakry, ce jeudi 16 février 2023, pour dit-il, « rectifier la Transition ainsi que la libération sans condition des prisonniers politiques et d’opinions injustement incarcérés à la maison centrale de Conakry et à l’intérieur du pays », des perturbations ont été enregistrées sur plusieurs tronçons sur la route le Prince.

Sur le tronçon Coza-Bambeto et sur la transversale numéro 3 Nongo-Tannerie, toutes les activités économiques sont paralysées. Aucune boutique, aucun magasin, kiosque n’est ouvert. Sur la route le Prince, seuls quelques véhicules et motos s’aventurent sur cet axe routier réputé pour ses accrochages entre forces de défense et de sécurité et les jeunes manifestants, qui sont pour la plupart des adolescents.

Par endroits, nous constatons des pneus brûlés, des ordures déversées sur la chaussée. Au carrefour cirage et à Bomboly, la tension est vive entre 11 heures et 12 heures. À Coza, plaque Cellcom, les militaires et gendarmes déployés sur le terrain maîtrisent le terrain et empêchent tout regroupement.
Si par le passé, seules la police et la gendarmerie participaient au maintien de l’ordre, cette fois-ci l’armée notamment les bérets rouges appuient la CMIS et la Gendarmerie.
Pour finir, il faut retenir que cette marche pacifique appelée par le FNDC devait partir de la Tannerie et passer par l’aéroport AST, le marché de Gbessia, Bonfi, Madina avant d’arriver sur l’esplanade du palais du peuple.
Mamadou Yaya Barry