La sous-préfecture de Baro, située à 33 km du centre-ville de Kouroussa, vit présentement dans la précarité en cette saison sèche. Au manque criard d’eau potable s’ajoute le manque d’enseignants dans les établissements scolaires de cette localité pour rendre le quotidien des populations invivable. Baro compte de nos jours plus de 19.000 habitants.
C’est l’une des sous-préfectures de Kouroussa les plus peuplées, avec une majorité de femmes. La population vit essentiellement de l’agriculture et de l’élevage mais aujourd’hui elle est confrontée à d’énormes difficultés, comme l’indique ici le maire de la commune rurale, Kaba Condé :
« aujourd’hui, la commune rurale de Baro a fait des avancées à travers le fonds ANAFIC. Mais ce qui est clair, la sous-préfecture de Baro a un manque criard d’eau potable. Les femmes souffrent énormément. Donc, il faut qu’on mette un accent particulier sur cette situation. En plus, nous prenons en charge ici beaucoup d’enseignants contractuels communautaires. Cela nous fatigue. Si l’État peut nous aider dans ce sens, vraiment ça sera un ouf de soulagement pour nous tous ».
En outre, Baro, qui est une commune de convergence, a aussi besoin d’intrants agricoles. « Nous voulons que l’État nous regarde sur ce plan aussi. La majorité de la population évolue dans l’agriculture mais il faut des moyens. Le fonds ANAFIC qu’on reçoit est inférieur aux besoins », a ajouté le maire Kaba Condé.
Enfin, la sous-préfecture de Baro vit dans une situation très difficile liée au manque d’eau. Les femmes sont obligées de se mettre en file indienne pour se procurer un bidon de 20 litres.
Moussa Koutoubou Condé