Ce samedi, au cours de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratique de Guinée (UFDG), la députée Mariama Tata Bah a appelé les militants de son parti à ne pas accepter que le président Alpha Condé brigue un 3è mandat à la tête de la Guinée.
» Vous le savez à moins qu’on ne soit dingue, depuis 2010, le professeur Alpha Condé nous a montré sa couleur. Je l’ai plusieurs fois réitéré ici que c’est un monsieur qui ne veut pas quitter le pouvoir, les choses se sont concrétisées aujourd’hui« , a dit, l’honorable Mariama Tata. Et d’ajouter : » je refuse que les Guinéens acceptent de se faire la guerre comme le sollicite le professeur Alpha Condé, nous ne connaissons nulle part, nous sommes tous des Guinéens (…). Refusons de nous affronter entre nous, unissons-nous, cultivons la paix et l’amour. Et entretenons cet amour que nos aïeux nous ont légué« .
Si le professeur Alpha Condé n’avait pas dans sa tête briguer un 3è mandat, poursuit-elle, « je dis bien professeur parce que s’il était professeur, surtout un professeur de droit, il ne se serait pas comporté comme ça dans notre pays. Depuis qu’il est au pouvoir, il n’a jamais respecté la loi. Normalement un président de la république après d’être élu par un parti politique, ne devait pas continuer à être le président de ce parti ».
« Mais dites-moi, Alpha a accepté d’organiser un congrès au niveau du Rpg? moi je dis non « Parce qu’il avait ça dans sa tête, c’était son calcul. Mais qu’il soit conscient de quelque chose, les Guinéens ne vont jamais l’admettre ici au-delà, de ces deux mandats. Il s’en ira, il s’en ira d’une manière ou d’une autre. Soit il s’en va dans la plus grande discrétion, ou bien, il s’en va dans le respect ou dans une humiliation totale. N’acceptons pas un 3è mandat dans ce pays », martèle-t-elle.
Par ailleurs de rappeler qu’il y a certains qui disent que les députés sont à l’hémicycle parce qu’ils ont 15 millions. ‘’Ecoutez, ils peuvent ne pas nous payer. Mais pour qu’il [Alpha Condé] puisse avoir un 3è mandat, il lui faut soit il passe par l’assemblée nationale, et ça alors, à moins qu’on ne nous enterre tous, mais ce jour-là ne se verra pas dans ce pays ».
Pour elle, «il faut éviter une chose, c’est d’être surpris. Et Alpha a tout le temps cherché à surprendre les Guinéens. Ce Burkinabé, il entrera chez lui son pied devant ».
Elisa Camara
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