Marie Gomez, DG de l’OPROGEM : « nous avons enregistré 281 cas de viols en 2022 en Guinée »

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Au-delà de son caractère festif, la date du 08 mars devrait être une occasion pour les femmes d’exposer les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Interrogée en ce mois de la femme, la Directrice générale de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM), a présenté un tableau sombre, quant aux cas de viols et de harcèlements. Marie Gomez en a profité pour revenir sur les statistiques, comme pour dire que le combat est de taille  dans cette lutte contre la protection des droits des filles et femmes.

‘’Le mois de la femme ne doit pas seulement se limiter à la journée du 08 mars, où nous femmes venons pour faire le défilé et la danse. Avant, pendant et après, nous devons en principe mené plusieurs actions dans le cadre de la protection des droits des enfants, des filles mineures et des femmes. C’est pourquoi avant aujourd’hui, nous nous sommes associés à des activités comme celles effectuées par des femmes syndicalistes par rapport au dépôt de plaidoiries au niveau du gouvernement, relatif à la loi 190 par rapport aux droits des femmes, sur les cas de viols, de harcèlements et autres et qui se font surtout dans le milieu professionnel», a indiqué Marie Gomez.

Poursuivant, Mme Gomez a confié que durant ce mois, tout un tas d’activités seront menées par sa structure. Des sensibilisations de Conakry à l’intérieur du pays, dans le cadre de la protection des couches vulnérables, notamment la poursuite des présumés violeurs qui sèment la terreur dans la cité et qui abusent des petites filles qui n’ont pas atteint leur majorité, seront au rendez-vous.

« Nous ferons également des tournées dans les communautés, afin d’être en contact direct avec les chefs de quartier. C’est pourquoi ma direction ne s’arrête pas seulement à cette célébration. Elle est là pour la poursuite des présumés violeurs, qui sèment la terreur dans la cité en abusant des petites filles qui n’ont pas atteint leur majorité. Mais il y a aussi le proxénétisme contre lequel nous nous battons, et ça c’est une infraction à la loi pénale qui est condamnée et réprimée par notre arsenal juridique. Et toujours dans notre domaine d’intervention, nous allons faire des sensibilisations pendant ce mois de la femme», a-t-elle dit.

Au compte de 2022, l’OPROGEM a pu enregistrer 281 cas de viols sur toute l’étendue du territoire national. Ce chiffre, précise la directrice, est le cumul de toutes les données recueillies dans les 33 préfectures du pays. Face donc à la progression de ce fléau, Marie Gomez a sollicité l’implication de la population afin de bannir ce phénomène.

« Souvent, ces infractions liées aux VBG qui se commettent dans les quartiers, ont des pesanteurs socio-culturelles qui pèsent sur les personnes, ceci pour pouvoir les étouffer. Pour que cela soit vraiment banni, il faudrait bien que les pères et mères de famille aient le courage de venir vers les services de sécurité pour faire des dénonciations, afin que la victime soit rétablie dans ses droits en matière pénale. C’est pourquoi nous sollicitons vraiment cette collaboration des populations avec les services de sécurité », a souhaité Marie Gomez.

Sâa Robert Koundouno

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