Marouane Camara retenu à la DCPJ: ‘’ne pouvons pas rester ici pour accompagner un journaliste en prison » (avocat)

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Joint au téléphone le vendredi soir par les officiers de la Police judiciaire, le journaliste de la Radio Nostalgie Fm et administrateur du site ‘’lerevélateur224’’, Habib Marouane Camara, est venu ce lundi 8 février 2021, accompagné de son avocat et du Syndicat des Professionnels de la Presse Privée (SSPG) pour être entendu, sur la base des ‘’diffamations’’ contre le ministre des Sports Sanoussy Bantama Sow, nous apprend-t-on.

Au sortir des locaux de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), son avocat, Me Salif Beavogui, a dénoncé un vice de procédure dans cette affaire. « Tout citoyen appelé par les officiers de la police judiciaire a l’obligation légale de venir s’informer sur les motifs de cette invitation (…). Et la première des choses, c’est de lui présenter les motifs de sa convocation et la plainte. Pourquoi il est là. Mais au lieu de procéder à cette formalité, on a commencé directement à demander son identité, à lui poser des questions. Est-ce qu’il est journaliste, est-ce qu’il a un site ? Nous avons dit qu’on ne peut pas continuer. Il faut que nous sachions pourquoi il est convoqué avant qu’on ne continue.  Finalement, on nous a présenté des coupures tirés sur Facebook et ses différentes coupures portent en majorité sur son site ‘’lerévélateur’’(…) Nous avons dit désormais, ce n’est pas Habib Marouane Camara qui est convoqué mais c’est un journaliste. », a-t-il indiqué. 

« Nous nous battons pour ces méthodes contre les journalistes. Il y a une loi spéciale, qui régit les journalistes (la loi L002 ndlr). Quand un journaliste est en conflit avec la loi, surtout que ce n’est pas une atteinte à la sûreté de l’État ou une offense contre le chef de l’État ou autre, ce n’est pas de saisir le procureur. La moindre des choses, c’est la citation directe, c’est ce que la loi prévoit (…) Nous n’allons pas nous associer à une procédure fantôme pour conduire notre client vers des destinations obscures et inconnues. Surtout, nous savons qui est plaignant dans cette affaire. C’est une personne non des moindres, c’est le ministre des Sports, Bantama Sow…C’est toujours d’injustice en injustice. Nous ne ferons jamais confiance à cette procédure (…) Quels que soient les résultats qui vont venir d’un tribunal ou d’un procureur, cela ne nous lie pas. Nous avons décidé de nous retirer et de quitter les lieux. Leur procureur n’a qu’à leur donner des instructions nécessaires. Si entre-temps Habib sort pour partir, tant mieux, mais s’il reste ici, c’est que c’est un journaliste qui est resté. Et nous ne pouvons pas rester ici pour accompagner un journaliste en prison. », tempête Me Salifou Beavogui.

Le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée, qui l’a accompagné, a estimé que ce n’est pas normal, cette façon de procéder, car Marouane Camara a agi en tant que journaliste. « Nous avons un organe de régulation qu’est la Haute Autorité de la Communication (HAC). Quand quelque chose est reproché à un journaliste, on doit normalement passer par la HAC, au lieu de passer par la DCPJ (…) Il faut demander à la corporation de rester en alerte, parce que si on le juge sur la base d’une autre loi, peut-être sur la base de loi pénale, nous n’allons pas accepter ça. », a martelé Diaraye Guirassy, Secrétaire Générale par intérim du SPPG.

Mamadou Yaya Barry

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