Massacre du 28 septembre 2009 : Que reproche-t-on réellement au général Sékouba Konaté ?
Les sorties fracassantes de l’ancien président guinéen de la transition dans les médias pour parler du massacre du 28 septembre 2009 vont-elles finalement le plomber ? Selon Jeune Afrique qui a rapporté l’information, une plainte contre l’ancien ministre de la défense nationale et numéro 3 du défunt CNDD a été déposée chez le procureur près le tribunal de première instance de Dixinn.
Dans le document, écrit le journal panafricain, les victimes précisent avoir « porté plainte contre le général Sékouba Konaté, pour les infractions de responsabilité de commandement des chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques, faits prévus et punis par les articles 194 et suivants et 198 et suivants du code pénal et toutes autres incriminations que les enquêtes révéleront, le tout dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009 et les jours suivants ».
Les victimes, ajoute le journal, se réservent le droit de réclamer ultérieurement des réparations civiles.
Plus loin, JA citant la plainte des victimes, informe que dans un rapport, la Commission d’enquête internationale diligentée par les Nations unies pour faire la lumière sur les circonstances du massacre avait recommandé « une enquête approfondie » sur l’implication présumée de certaines personnes, dont Sékouba Konaté. Une nécessité qui aurait été réitérée par au moins un témoin lors de son passage devant le pool de juges d’instruction, en raison de la configuration du commandement militaire à l’époque des faits, rapporte l’hebdomadaire.
Le 28 septembre 2009, dans le stade du même nom à Conakry, des opposants, manifestant contre une éventuelle candidature de l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara, ont été froidement massacrés. L’Onu avance le chiffre de 157 personnes tuées par balle, 109 femmes violées en plein jour, d’autres blessées ou portées disparues.
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