Le procès du 28 septembre se tiendra ‘’quand toutes les conditions seront réunies’’, dit le ministre de la Justice
A quelques heures de la commémoration de l’an 10 ans du massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom à Conakry -qui a fait plus de 150 morts, des blessés et femmes violées-, le ministre de la justice par intérim Mamadou Lamine Fofana a rassuré jeudi les victimes et leurs parents de la tenue prochaine du procès. Ajoutant qu’il n’y a aucune contingence politique qui peut entraver la tenue de ce procès. Mais plutôt, dit-il, ce sont toutes les conditions qui ne sont pas encore réunies.
« Je peux vous rassurer que si même les bâtiments par extraordinaire pouvaient être réalisés au mois de janvier. Et que toutes les conditions sont réunies, le procès sera tenu », déclare-t-il.
Les deux conditions, poursuit-il, « c’est la réalisation du lieu de la tenue du procès. Et je vous ai rappelé que les salles d’audience de Conakry ne permettent pas la tenue de ce procès. A plus forte raison, si on envoyait ailleurs. Donc il va falloir mettre en place une salle d’audience digne de ce nom, qui va abriter ce procès. La deuxième condition, je vous ai dit que c’est la préparation psychotechnique du personnel judiciaire, pas des magistrats seulement, mais de l’ensemble du personnel qui seront chargés de conduire ce procès. Ils sont nombreux, il y a les magistrats, les greffiers, les huissiers, le personnel de sécurité, la communication. Il faut prendre compte de tout cela. Tout cela va être évalué, budgétisé ».
« Le budget initial qui avait été dégagé par le comité de pilotage n’est qu’indicatif. On n’avait pas pris en compte tous ces nouveaux éléments qui sont venus s’ajouter. Après tout cela, cela sera présenté au gouvernement et à ses partenaires pour le démarrage du procès. Je vous assure que ça sera suivi d’effet, parce que nous avons des partenaires sûrs ».
Plus loin de marquer : «il n’y a aucune contingence politique qui peut entraver la tenue de ce procès. La preuve, il y a des inculpés qui ne sont pas sur le territoire, mais on a envoyé une commission rogatoire avec des juges qui se sont déplacés pour aller les entendre à l’étranger et le dossier est ficelé. Et les autres inculpés qui sont en détention sont dans les meilleures conditions ».
Elisa Camara
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