MATD-ANASP : échanges avec les élus de Conakry sur la stratégie de professionnalisation de la gestion des déchets solides

Les communes de Kaloum et de Dixinn ont reçu mardi 15 janvier une délégation de l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique (ANASP), conduite par son directeur Sory Camara, accompagné de certains collaborateurs et des partenaires techniques.

Devant les élus des deux communes, le Directeur général de l’ANASP s’est fait le devoir de décliner les différents piliers de la stratégie de professionnalisation de la gestion des déchets solides à Conakry pour que la capitale guinéenne redevienne la Perle de l’Afrique occidentale qu’elle fut par le passé.

Il s’agira tout d’abord de transférer, de déléguer la collecte des ordures à un opérateur professionnel. Le renforcement des capacités des acteurs intervenant directement ou indirectement dans la gestion des ordures fait partie des composantes de la stratégie concoctée par l’ANASP et ses partenaires techniques. A en croire M. Sory Camara, le principe pollueur-payeur devra être strictement appliqué. Tout comme pour le courant et l’eau, les citoyens vont devoir s’abonner obligatoirement aux PME de collecte d’ordures. Il est prévu également la valorisation des déchets solides. A noter que la pré-collecte se fera au niveau des ménages. Les points de regroupement seront clairement identifiés dans les différentes zones de collecte.           L’opérateur aura la charge de prendre les ordures au niveau des points de regroupement pour les transférer à la décharge de la Minière. Il lui reviendra aussi de nettoyer et de balayer les places publiques. A la longue, les déchets seront éliminés à travers un centre d’enfouissement technique situé dans la préfecture de Coyah.

Les représentants des partenaires techniques et financiers que sont la BID et Sanita-Villes propres en Guinée ont fait part de leur disponibilité à accompagner l’ANASP dans l’assainissement de la capitale Conakry et des autres villes de l’intérieur du pays.

A Kaloum, la maire Aminata Touré a plaidé pour que la pré-collecte des ordures revienne aux communes. Elle a souhaité également un accompagnement financier de la part de l’Etat et de ses partenaires.
Il faut rappeler que Conakry, la capitale guinéenne, a une population qui avoisine aujourd’hui les 3 millions. On y produit quotidiennement plus de 12.000 tonnes d’ordures. Pour faire face à cette situation, l’Etat a créé en 2016 l’Agence nationale de l’assainissement et de la salubrité publique.

Espérons que cette agence, grâce à l’appui de l’Etat et des partenaires, parviendra à transformer agréablement la physionomie des villes guinéennes en matière de salubrité. Une mission qui ne sera possible que par l’adhésion totale des populations à la suite d’une large campagne d’information et de sensibilisation.

Service Communication du MATD