Me Pépé sur le cas Charly Lumu: « J’étais quand même déçu d’écouter le confrère Amadou Oury faire allusion à un plaisantin »
Des propos attribués à un certain Charly Lumu qui serait un ancien agent des services de renseignement angolais sur la présence de Moussa Dadis Camara à Marocana, non loin du stade du 28 septembre, le jour des évènements en 2009 défraie la chronique depuis le week-end. Ce lundi 23 janvier, Me Amadou Oury Diallo, un des avocats de la partie civile a évoqué le nom de Charly Lumu pour prouver que l’ex président de la transition était aux alentours du stade, le jour du massacre.
Ce qui n’a pas été du goût de Me Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Dadis Camara qui dit être déçu de Me Amadou Oury Diallo, l’avocat de la partie civile qui a fait allusion selon lui, à un plaisantin.
« Aujourd’hui, je pense que nous devons sortir des discours. Nous devons sortir dans les comédies. Nous devons brandir des preuves pour que le peuple de Guinée nous prenne au sérieux. Vous ne pouvez pas passer tout votre temps au prétoire comme en dehors du prétoire à proférer des affirmations sans prendre la précaution d’avancer la moindre preuve. J’étais quand même déçu d’écouter le confrère Amadou Oury pour qui j’ai beaucoup de respect, faire allusion à un plaisantin qui, depuis quelques jours est entrain de polluer la toile en se faisant passer pour un ancien élément des renseignements ou un agent secret », a déploré Me Pépé Antoine Lamah avant de descendre Charly Lumu : « Vous avez à faire avec un individu qui s’est d’abord abrité derrière un faux nom. Et quand il a découvert que ce faux nom a été dévoilé, il est revenu encore à la charge pour dire : oui, c’est vrai, c’était un faux nom. Cette personne pour qui je me suis fait passer est décédée. C’est moi tel, tel. Il profère encore des déclarations qui vont à l’antipode de sa première sortie ».
Plus loin, Me Pépé Antoine Lamah souligne : « nous voudrions que des déclarations qui seront tenues dans cette salle ou en dehors de cette salle soient au moins tenues par un début de preuves, ne serait-ce qu’un début de preuves ».
Sadjo Bah