Michel Pépé Balamou du Syndicat National de l’Education (SNE) : ‘’nous, on n’a pas reçu des RAV4 et des villas comme d’autres »

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, ce mardi à Conakry, le secrétaire général du Syndicat national de l’Education –nouvelle structure lancée récemment à Kindia- Michel Pépé Balamou a répondu à ceux qui les qualifient de manipulés pour juste contrecarrer le SLECG version Aboubacar Soumah.

Dans son intervention, le secrétaire général (S.N.E) a rappelé qu’il y a 13 mille enseignants fictifs dans l’enseignement guinéen. Donc l’un des premiers objectifs de sa structure est d’essayer de diagnostiquer d’abord le mal de l’école guinéenne et non de s’opposer à une quelconque autre structure syndicale.

 » Personne ne peut dire que moi, j’ai prêché devant une chapelle politique. Si je l’ai fait dès mes premières déclarations ça allait sentir mais personne ne le dit. Je vote mais dans le secret du vote. C’est pourquoi nous sommes forts de quelque chose. Nous n’avons même pas de siège, pour dire qu’on est manipulés, nos images ne sont pas passées à la RTG. Comment on peut être manipulés, à une semaine de l’ouverture on est incapable d’aller installer nos démembrements. Je vous dis ce syndicat-là, depuis le temps de l’Ebola on l’avait créé mais sous une autre dénomination« , a déclaré le camarade Balamou.

Et d’ajouter : « Pourquoi ça crée la psychose ? parce qu’ils savent que nous, nous sommes des enseignants en situation de classe, nous ne sommes pas des censeurs ni proviseurs. Donc ça ne nous dit absolument rien. S’il y a des manipulations, nous connaissons dans quel camp, il ya la manipulation parce que nous, on n’a pas de voitures de luxe, des RAV4 et des villas qu’on a reçues. Pourtant nous savons qu’il y’a d’autres qui disposent des moyens de déplacement aujourd’hui qui viennent des hauts percés de l’Etat, dont le jour va arriver, on va faire ces déclarations. Donc la manipulation ne passera pas par nous, nous ne disons pas pour dénigrer Paul ou Pierre. Mais, nous le disons en connaissance de cause mais nous ne rentrerons pas dans les détails pour les stratégies de communication. Mais le jour arrivera« .

Nous sommes une structure naissante, a rappelé M. Balamou. « On a besoin d’abord de nous installer. Nous ne sommes pas intéressés à l’affaire d’ouverture. Nous sommes loin d’être des corrompus, si on était des corrompus, on allait faire des déclarations pour les (SLECG) attaquer pour dire bon, l’ouverture il faut que les élèves partent en classes. Mais on en a jamais dit. Le pluralisme syndical, c’est reconnu donc chacun fait sa lutte. Eux, ils sont dans le domaine du traitement salarial, c’est bien si ça réussi, ça bénéficie à nous tous. Mais nous, nous avons vu que nous avons d’abord un plan de carrière devant nous, on n’est pas opposés à eux. Ce qu’ils font, on leur souhaite bonne chance. Mais, nous, nous posons autrement notre diagnostic », insiste-t-il.

Parlant des relations entre le SNE et les autres structures syndicales, le 2éme secrétaire chargé aux conflits et négociations du S.N.E, Moussa 2 Konaté a indiqué que « lorsqu’on a créé notre structure à Kindia, dès que nous sommes venus à Conakry, nous avons adressé des lettres d’information à toutes les structures syndicales. Mais très malheureusement, le camarde Aboubacar Soumah n’a pas fait bonne réception de notre lettre d’invitation, il l’a rejetée (…) ».

Elisa Camara

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