Mines : vers la relance du projet de mine de fer de l’ex-Forécariah Guinea Mining

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A l’arrêt depuis le 28 octobre 2014, la mine de fer de Forécariah sera bientôt une réalité sous la direction de la société indienne dénommée ‘’Ashapura Guinea Ressources’’. C’est ce qui ressort de la signature pour l’acquisition et le développement de ce projet de mine de fer de l’ex-Forécariah Guinea Mining SAU entre l’Etat guinéen en partenariat avec la société ladite société ‘’Ashapura Guinea Ressources Sarl’’ avec FICADEX (syndic de liquidation).

Ladite cérémonie de signature s’est déroulée dans la soirée de ce mardi 5 juin, dans les locaux du Ministère des Mines et de la Géologie sous la présidence du ministre Abdoulaye Magassouba qui avait à ses côtés plusieurs de ses cadres techniques et d’autres invités de marque.

Selon nos informations, lorsque la société ‘’Forécariah Guinea Mining SAU’’ a été déclarée insolvable,  le syndic FICADEX  a été nommé liquidateur de la société Forécariah Guinea Mining afin de procéder à la liquidation des actifs de la société. Au terme donc d’un appel d’offres compétitive, Ashapura, une société de droit indien a été retenue comme entité pouvant reprendre le projet à travers une procédure de redressement judiciaire en vue de le développer.

Pour Ousmane Sylla, expert-comptable et commissaire au compte de la société syndic de liquidation, sa mission dans ce projet était claire. « Eviter de faire une liquidation classique, c’est-à-dire vendre les biens individuellement et j’ai eu le soutient du département des Mines pour trouver un repreneur potentiel. C’est pour cette raison que ça pris du temps », a-t-il mentionné.

« Ainsi après avoir décroché ce contrat, Ashapura, procédera entre autres à la réhabilitation du port de Konta, afin de permettre l’exploitation des minerais de fer dans un délai de 4 mois, l’expansion de la capacité du port de Konta de 3 à 10 millions de tonnes par an et la modernisation du port qui devra être multi-utilisateurs et multi-usage, afin de permettre notamment aux autres sociétés minières d’évacuer leur minerai par le biais de ce port réhabilité. En termes d’emploi, le projet créera environ 3000 emplois directs et 15000 emplois indirects, le montant provisoire de l’investissement est 250 000 000 dollars dont 5 millions  pour la première phase de réhabilitation du port, et le reste étant consacré à l’exploitation ; l’enrichissement et le transport du minerai de fer ainsi que les équipements nécessaires à ces opérations », nous apprend-on entre autres.

Dans son intervention de circonstance, le Directeur général d’Ashapira, Sudhere Godabolé a indiqué que le plus important après la signature de ce contrat, c’est le respect des engagements qu’ils ont pris vis-à-vis de l’Etat guinéen et de ce qu’ils vont faire sur ce projet. « Après cette signature, la compagnie et le liquidateur iront vers les communautés de Forécariah pour leur expliquer du planning qu’ils ont en vue. Ce projet ouvre un nouveau corridor à part de celui de Boké et Rusal, Forécariah aussi est un nouveau corridor qui s’ouvre non seulement au fer, mais aussi à la bauxite parce qu’il y a la bauxite dans cette zone… »

De son côté, le ministre Abdoulaye Magassouba a mis un accent particulier sur l’importance dudit projet en ces termes : « Ce projet est important pour le pays parce qu’il permet non seulement la relance elle-même des activités de la mine de Forécariah, mais aussi l’ouverture de nouvelles opportunités sur un nouveau corridor  à travers la réhabilitation du port de Konta. Il est aussi important parce qu’il va créer des emplois, il aura plus d’activités à cause du caractère multi-usage  du port, à cause de l’ambition que l’Etat s’est fixé dans le développement de ce port multidimensionnel. Il aura aussi des bénéfices dans le cadre de la relance de ce projet grâce notamment, au paiement, je dirai des dettes en conformité avec la réglementation en vigueur. Au-delà de ces bénéfices, il y a aussi le fait qu’ ils pourront commencer à produire du fer dans le cadre de la politique de diversification  de la production minière portée par le président Alpha condé. Nous sommes impatients à ce que les activités commencent sur le terrain, mais il faudra suivre très près l’évolution des différents volets du projet… ».

Youssouf Keita

+224 666 48 71 30

 

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2 commentaires
  1. CONDÉ ABOU dit

    En toute franchise, je trouve que le plus dur commence maintenant pour le projet et pour le Ministère des Mines et de la Géologie. Pourquoi ?

    Parce que tirant les leçons des tout derniers investissements miniers programmés à Boké, il faudrait bien s’attendre très probablement au niveau des populations de la zone visée, à une interprétation confuse des termes des nouveaux engagements pris dans le cadre de la Convention que vient de signer l’Etat et les repreneurs Indiens.

    Les populations ont-elles la même lecture des engagements contractuels que l’Etat et les investisseurs Indiens ? Pas si sûr, et l’expérience l’a toujours prouvée aussi bien dans la région de Boké, qu’ailleurs en région Forestière ou en Haute Guinée.

    L’idée classique des populations est de savoir en quoi, leur vie devra changer immédiatement, en termes d’accès aux services sociaux de base : eau potable, routes, électricité, emplois en faveur des jeunes de la localité, désenclavement ou bitumage des routes, construction ou réhabilitation d’écoles élémentaires, centres de santé, protection de l’environnement, etc…

    Est-ce qu’une entreprise nouvelle pourrait assumer en un temps très court autant d’engagements sur le terrain, de manière à éviter tout clash avec les populations des zones impactées et qui sont en droit d’être impatientes dans ce genre de situation ? Pas si sûr.

    C’est pourquoi, il me semble qu’il serait souhaitable, que S.E. Mr. le Ministre des Mines et de la Géologie se rende en personne sur le terrain en compagnie des investisseurs Indiens pour parler clairement aux représentants locaux et aux populations des Communautés villageoises afin de leur expliquer le timing réel des engagements à réaliser.

    Il serait souhaitable d’éviter que le projet fasse miroiter des engagements aux villageois, via les communicants informels, et qui ne seront pas tenus avant une certaine date. Une mauvaise communication pourrait tout ruiner à court terme.

    Si cet aspects du projet n’est pas bien compris et accepté dès le départ, le clash et les confrontations seront inévitables, et c’est tout le projet qui en prendra un coup dur. Surtout si les incompréhensions et les éventuelles revendications syndicales amplifiaient les rancœurs des populations locales, les problèmes de cohabitation pourraient devenir plus compliqués et la situation ingérable sur le terrain.

    C’est pourquoi, je crois qu’il serait très souhaitable qu’à cette phase du projet, que S.E. Mr. le Ministre des Mines et de la Géologie vienne en personne sur le terrain pour expliquer aux populations locales et aux différents acteurs et activistes, en quoi consiste exactement le programme d’investissement en vue, et quel sera le timing des concours dont bénéficieront les communautés locales.

    Encore une fois, les populations n’ont pas de soucis à savoir si les cours mondiaux du minerai de fer sont hauts ou bas, ou quelles seront les retombées fiscales directes ou indirectes du projet minier en faveur du Trésor public et du Gouvernement. Leurs vrais problèmes se trouvent ailleurs.

    C’est le bon moment de communiquer devant les populations locales et d’exiger du projet minier de Forécariah, le respect des engagements auxquels il a souscrit, prioritairement en faveur des populations de l’ensemble des zones impactées.

    Plein succès au projet, mais le plus dur commence maintenant, je crois.

    Bonne journée de Jeudi chez vous et merci pour la courtoisie de Médiaguinée.

  2. CONDÉ ABOU dit

    OOPS:
    Si cet aspect du projet, et non si cet « aspects »……..vous auriez compris l’erratum.

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