Ministère Économie, Finances et Plan Moussa Cissé, un technocrate confirmé (Par Ibrahima Diallo)

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Ministre de l’Economie et des Finances, Moussa Cissé est un produit de l’école guinéenne. Il a fréquenté successivement l’École maternelle Françoiya, l’Ecole primaire de Kindia 1, le Collège Sarakoléya, et le Lycée 28-Septembre. Il s’est fait remarquer par son professeur de Mathématiques, M. Sékou Koné, qui a prédit que l’élève Moussa Cissé – surnommé par ses promotionnaires Franck Riscar – est promis à un avenir certain.

Signe prémonitoire, sur le dos de ses cahiers d’écolier il aimait écrire : « Moussa Cissé, Ministre de l’économie et des finances ». Comme si Dieu l’omniprésent guidait le stylo du jeune élève d’alors et basketteur de renom qu’il était à prédire à tout hasard son destin de futur ministre de l’Economie et des Finances de la république de Guinée.

Le rêve de réussir dans son domaine de prédilection se réalise avec son entrée à la Faculté de droit et sciences économiques de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Par la suite, il aligne les Masters en Droit, en Administration Publique, en Défense et Sécurité, et en Développement.

Des diplômes obtenus au sein de grandes Écoles et Universités de renommée mondiale telles que l’Ecole nationale d’administration -ENA-, Cycle court avec une note du jury 18/20- Promotion Aimé Césaire (2011-2012) à Strasbourg en France, l’Université Senghor à Alexandrie en Egypte, Opérateur direct de la Francophonie, l’Université Panthéon-Assas Paris 2.

Le jeune Technocrate ancien élève de l’ENA, est un cadre averti et conscient des enjeux de développement auxquels sont confrontés les Etats africains en général et la Guinée en particulier.

Sa formation, son cursus et son parcours l’ont orienté vers la définition des capacités d’action publique au sein des administrations d’état-major (Pouvoir Exécutif et l’Administration).

Depuis sa nomination à ce Ministère stratégique, son salon ne désemplit pas. Diplomates et hommes d’affaires de haut rang s’y succèdent. Tous s’accordent au fait que Moussa Cissé est un interlocuteur valable, crédible et grand connaisseur de dossiers.

En témoigne la visite récemment de Son Excellence Marc Fonbaustier, ambassadeur de la France en Guinée. Une visite de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont passé en revue les bonnes relations d’amitié et de coopération qui existent entre la Guinée et la France.

Cette visite a été l’occasion pour le diplomate français de remettre au Ministre Moussa Cissé une lettre de félicitation de la Direction de l’Ecole nationale d’administration de Paris (ENA) en tant qu’ancien élève de cette école de renommée internationale pour son parcours exceptionnel.

En recevant cette aimable lettre des mains du représentant du principal partenaire économique de la Guinée, Moussa Cissé se voit encourager à davantage impulser du sang neuf pour réussir les objectifs du Ministère de l’Economie et des finances dans le cadre du renflouement des caisses de l’Etat qui s’inscrit en droite ligne de la nouvelle politique de gouvernance économique et financière du CNRD. D’ailleurs, en guise de rappel, soulignons que le ministre Moussa Cissé et son homologue du Budget, Lancinè Condé, ont présenté le 14 janvier 2022 les détails du budget 2022 de l’État.

Qualifié de budget de « rupture avec le passé », par les économistes, le budget initial 2022 avait été promulgué le 3 janvier 2022 par ordonnance du Chef de l’Etat. Il se présente comme suit : les recettes de l’Etat (incluant les dons non affectés) sont projetées à 26 063,79 milliards GNF et les dépenses à 30 607,66 milliards GNF (y compris les financements extérieurs), soit un déficit prévisionnel de 4 543,87 milliards GNF (ou 2,6% du PIB).

Un budget et finances pour la refondation de l’État

Pour ce qui est de la première priorité, des moyens substantiels ont été alloués à l’objectif de refondation de l’Etat pour lui permettre d’assumer ses missions régaliennes. Ainsi, les secteurs de la Justice, de la Défense et de la Sécurité se voient allouer 14,67% du total des dépenses hors financements extérieurs.

Ces allocations (13,5% en 2021) prennent en compte la part annuelle de la loi de programmation militaire 2021-2026. Ce volet va prendre en compte, notamment, des projets de restauration des cours et tribunaux et un programme de modernisation des infrastructures pénitentiaires ; la réalisation des infrastructures dans les commissariats et unités des sapeurs-pompiers, la construction du siège de l’Office de la protection du genre, de l’enfant et des mœurs (OPROGEM) et la construction de l’École nationale de police.

La touche Cissé est là, bien visible.

Le Franc guinéen prend de la valeur par rapport à l’euro, le dollar et les autres devises étrangères. La devise guinéenne se renforce face aux devises étrangères, notamment l’euro, depuis le coup d’État militaire du 5 septembre 2021. Le cours du franc guinéen a, dans tous les cas, pris de la valeur au marché noir.

Autre indicateur rassurant, la monnaie semble enfin se stabiliser. Pourtant, les Guinéens ont encore bien du mal à sentir des effets bénéfiques sur leur quotidien.

Les grands axes de la Loi de finances rectificative 2022.

En ce qui concerne, LFR (Loi de finances rectificative), il est inscrit dans le volet recettes le montant de 26 192,46 milliards GNF. Il s’agit de 22 314, 76 milliards GNF en recettes fiscales, 1152, 37 milliards GNF en dons et fonds de concours, soit une hausse de 1%.

S’agissant des dépenses, elles se chiffrent à 30 566, 41 milliards GNF, avec une baisse de 41, 25 milliards GNF, soit 0,13%. Elles sont constituées, selon le ministre Moussa Cissé, des dépenses du budget général pour 29 397, 96 milliards GNF et des dépenses des budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 168, 45 milliards GNF. Le budget général est constitué de dépenses courantes pour 19 4, 27 milliards et des dépenses d’investissement pour 10 393,69 milliards. Quant aux dépenses d’investissements, elles sont évaluées à 11 233, 12 milliards en hausse de 83,40 milliards (soit 36,75% du budget national de développement), le solde budgétaire : 4 376,94 milliards GNF correspondant à moins 2,65 % du PIB contre -4 543, 87 milliards GNF, soit 6,63% de la Loi de Finances initiale.

Sans tambour battant, voici le vaste chantier sur lequel bâtit sa notoriété de ministre de la République, le brillant écolier de Kindia devenu un économiste bardé de diplômes et toujours à l’honneur dans les plus grandes écoles d’administration et des finances.

Ibrahima Diallo, journaliste et écrivain

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