Mohamed Béavogui, Premier ministre : « en démocratie, la liberté de la presse est essentielle »

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Les travaux de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse ont été lancés ce mercredi 4 mai 2022, au Chapiteau du palais du peuple, en présence de plusieurs invités de marque. Le thème choisi cette année est : « Le Journalisme sous l’Emprise du Numérique. »

Dans son intervention de circonstance, le Premier ministre, Mohamed Béavogui a d’abord indiqué que cette journée revêt pour son gouvernement une importance particulière. Cependant, il a invité les journalistes, comme l’avait suggéré Albert Camus « à élever notre pays en élevant son langage. »

« Mesdames et Messieurs, la journée mondiale de la liberté de la presse dont les activités en Guinée se tiennent sur 3 jours, revêt pour le Gouvernement une importance particulière. En démocratie, la liberté de la presse est essentielle. Elle est clairement consacrée dans l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme. Notre pays qui a bien évidemment ratifié cette déclaration, s’inscrit pleinement dans le respect des droits des professionnels des médias en dépit des vicissitudes de l’histoire. Dans la charte de la Transition, deux articles du chapitre IV consacré aux libertés, droits et devoirs fondamentaux montrent l’attachement de notre pays à la circulation libre de l’information plurielle. Chers journalistes, chers professionnels de médias », dira-t-il avant de poursuivre :

« Je peux vous assurer ici de la détermination du Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya à continuer à vous garantir ces droits fondamentaux. C’est pourquoi, il a mis à votre disposition un bâtiment provisoire de tres grande qualité en attendant la construction de la nouvelle maison de la presse.

L’engagement du Gouvernement vient d’être salué par le dernier rapport de Reporters Sans Frontière. La progression de la Guinée de 25 places au classement annuel mondial de la liberté de la presse est un acquis indéniable que nous allons conforter davantage en améliorant les conditions de travail de nos médias. En parcourant la presse ce matin, j’ai été interpellé par ce témoignage d’un de vos confrères sur la difficile situation dans laquelle certains journalistes exercent encore leur métier dans le pays. Ensemble avec les organisations et patrons de presse, les pouvoirs publics devront conduire une réflexion destinée à favoriser la création d’un meilleur environnement pour une pratique décente du métier d’informer.

Travaillons sur les modèles économiques et financiers viables qui permettent de faire vivre vos institutions. Madame la ministre de l’Information et de la Communication que je félicite pour l’organisation de ces journées sera à votre écoute. »

Plus loin, il a tenu à préciser : « Vous savez mieux que quiconque, l’état dans lequel se trouvait notre pays avant le 5 septembre 2021. Avec courage, professionnalisme et détermination, vous aviez dénoncés les (nombreux trains qui n’arrivaient pas à l’heure). L’un des objectifs phares du CNRD est de refonder notre Etat. Cela passe par une presse Citoyenne, professionnelle et responsable. Pour le bien de la nation, je vous dis ici de la manière la plus solennelle que nous comptons sur vous pour parler aussi (« des rares trains qui n’arrivent pas à ‘heure actuellement. Je vous encourage à débusquer les bonnes informations aux bonnes sources. Traitez-les avec responsabilité dans le respect de l’éthique et de la déontologie avant toute publication. Chers professionnels des médias, l’univers médiatique est certes bouleversé par l’évolution technologique. Le thème international de cette célébration : « Le Journalisme sous l’emprise du numérique » met en exergue cette réalité. Mais, cela ne saurait justifier les dérapages que les critiques relèvent. Le numérique nous facilite la vie, en multipliant les sources et les plateformes d’information. Il nous permet également de gagner du temps. Ces avantages et bien d’autres ne doivent pas nous empêcher de trouver le temps nécessaire pour analyser sereinement  les éléments d’information avant leur diffusion. L’information reste une denrée sensible. Et de nos jours très souvent l’intox côtoie l’info. »

S’adressant aux hommes de médias, il a mentionné : « Vous êtes des vecteurs de vulgarisation de messages de vérités, de cohésion sociale et de pardon pour renforcer nos liens fraternels, culturels et historiques. Nous avons encore une fois apprécié voir votre contribution au fort engouement suscité par les Assises nationales qui viennent de prendre fin. Nous vous en remercions et comptons sur vous pour nous accompagner dans I’application des résolutions et recommandations qui en découleront. Je termine en vous invitant, comme l’avait suggéré Albert Camus, « à élever notre pays en élevant son langage » car ce que vous dites, écrivez et montrez oriente considérablement notre pays. Sur ces mots, je déclare ouvertes Les Journées de la liberté de la presse en Guinée. Je vous remercie. »

Christine Finda Kamano 

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