Le Mondial de Saliou Samb : Football is coming home ?

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L’histoire de la Coupe du monde de football est restée fidèle à elle-même. En vingt et une éditions, le trophée n’a connu que huit vainqueurs si on considère que les victoires de l’Allemagne de l’Ouest de l’époque (en 1954, 1974 et 1990) peuvent être mise au compte l’actuelle Allemagne réunifiée (victorieuse en 2014). Les autres vainqueurs sont l’Uruguay (1930 et 1950), l’Italie (1934,1938, 1982, 2006), le Brésil (1958, 1962, 1970, 1994, 2002), l’Argentine (1978 et 1986), l’Angleterre (1966), la France (1998) et l’Espagne (2010). En considérant les différents pays organisateurs, on se rend compte que la seule fois où l’Europe est allée arracher le trophée hors de ses terres, c’était en 2010 en… Afrique du Sud. Cette édition fut d’ailleurs la seule organisée sur le continent africain qui reste jusque-là confinée au rôle de second plan dans cette compétition où elle a raté ses meilleures chances en 1990 (Cameroun), 2002 (Sénégal) et 2010 (Ghana), où un de ses représentant a perdu de justesse en quarts de finale.

A côté des pays européens, toutes les autres équipes d’Amérique du sud (Uruguay, Argentine et Brésil) ont remporté leur trophée sur le sol américain (lors des l’édition de 1994 jouée aux Etats Unis). Dans le lot de vainqueurs de la Coupe du monde, seul le Brésil est parvenu à remporter une édition en dehors de son continent naturel, en 1954 en Suède et en 2002 lors de l’édition conjointement organisée par la Corée du sud et le Japon.

Ce rappel nous permet de poser le problème de mes amis anglais. Voilà une équipe talentueuse et qui pourrait facilement remporter la Coupe du monde si elle joue sur sa vraie valeur. La chanson à la monde du côté de Londres est en ce moment « football is coming home » (traduisez « le football (re)vient à la maison »). Parce que les British en font une fierté : la légende leur attribue l’invention de ce jeu qui soulève tant de passions, même si les Aztèques et d’autres peuples de ce monde comme les Egyptiens de l’antiquité ont déjà joué au ballon avec leurs pieds.

Sur le match de quarts de finale que les Anglais ont joué et remporté contre une Suède très peu inspirée, un autre résultat aurait relevé du miracle, tant la domination était nette. Et sans forcer. Je crois quand même que contre la Croatie qui lui est techniquement supérieure, Harry Kane et ses coéquipiers sont condamnés à lâcher cette bride qui les retient depuis le début du tournoi. Il n’y a pas d’autre voie : soit l’Angleterre joue sans calcul et gagne son match, soit elle sort du tournoi. Personnellement, je crois que le football, dans sa beauté et sa créativité, est plutôt du côté de Lucas Modric, Rakitic, et consorts. Il faudra une très grande équipe d’Angleterre pour empêcher ces artistes rouge et blanc d’atteindre la finale.

La Suède et son équipe de tauliers n’a eu que ce qu’elle mérite. Leur organisation était certes gênante pour  les créateurs, adeptes du beau jeu, mais leur production était tellement pauvre que la défaite ne relevait que de la logique. Le hourra football a vécu et c’est tant mieux, surtout que mon autre équipe de cœur, le Brésil a été éliminée par une vaillante équipe belge.

Courageuse, disciplinée, avec une technique intéressante mais poussive dans l’ensemble, l’équipe russe est allée au bout de ses possibilités. Donnée perdante par tous les bookmakers (anglais) dès le début du tournoi, elle a tenu son rang avec honneur, offert du spectacle à son public, éliminé l’Espagne, mais son parcours s’arrête là. Heureusement, car je crois qu’elle a encore du chemin à faire pour compter parmi les quatre meilleures équipes de ce Mondial.

L’autre demi-finale qui opposera la France à la Belgique est ouverte. Je pense que la Belgique dispose d’un avantage sur le plan technique mais la France, dans un bon jour, pourrait ruiner les espoirs des Diables Rouges. A mon avis, une finale Belgique-Croatie est plus qu’une possibilité. Un France-Croatie est probable. Un Belgique-Angleterre un peu moins.

Je ne mise pas sur un France-Angleterre, même si ces deux nations sont chacune à la recherche d’une deuxième étoile à accrocher à leur maillot. Evidemment, le football n’a jamais été une « science », encore moins exacte, surtout à ce stade de la compétition où tous les matches sont des matches de coupe. De ce point de vue, tout reste possible.

A très bientôt

Saliou SAMB

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