Le Mondial de Saliou Samb : Un happy end bien terne…

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Après avoir livré un match qui ne restera pas longtemps dans les mémoires, la France a décroché le titre de championne du monde. Pour ses supporters et ses joueurs, c’est un autre jour de gloire. Personnellement, je suis partagé entre la joie de voir des garçons comme Paul Pogba et Kylian Mbappé, critiqués si souvent et si injustement, s’installer au sommet du football mondial, et la déception de constater que des décisions discutables voire douteuses d’un arbitre tatillon ont ruiné les espoirs de ce que je considère jusqu’à maintenant comme la meilleure équipe du tournoi : la Croatie. La succession des matches à prolongations a diminué physiquement les Rouges et Blancs, mais, en dépit de ce handicap, les poulains de l’entraîneur Zlatko Dalic ont prouvé une incontestable supériorité collective et technique.

Sincèrement, en considérant la prestation des Bleus et celle des partenaires de Luka Modric, j’aurais imaginé tous les scenarii, j’aurais pensé et ressassé toutes sortes de dénouements dans cette Coupe du monde, mais je n’aurais jamais prévu cette finale où l’équipe qui refuse le jeu l’emporte allègrement avec un score plus que trompeur. Une fois n’est pas coutume, le gardien croate, Subasic, si brillant durant cette Coupe du monde, n’est pas exempt de tout reproche sur les deux derniers buts français. Dans ma précédente chronique, je m’inquiétais de l’impact des trois derniers matches joués par les Croates ; cela s’est confirmé contre la France où ils ont fini sur les rotules. En un mot comme en mille, ce fut un happy end bien terne…

Je vais vous dire ceci : hormis l’étincelle dans son match contre l’Argentine, l’équipe de France ne m’a jamais emballé dans ce tournoi où les meilleurs ne sont hélas pas allés jusqu’au bout. Avec son système verrouillé à l’italienne (le coach Didier Deschamps a fait de bonnes années dans le Calcio), j’ai dû me taper le cauchemar de la finale de 2006 où c’était la France qui avait souffert en face d’une équipe qui bétonne et qui balance pour faire le meilleur résultat possible.

Pour parler franchement, ce n’est pas aujourd’hui que je considérerais un Marco Materazzi, fut-il champion du monde, comme un grand joueur de football. Il a beau bomber le torse, pavoiser, rappeler qu’il est l’un des artisans de la quatrième médaille que la Squadra Azura arbore si fièrement sur son beau maillot ; à mon avis, l’ex défenseur central de la Juventus de Turin reste un pathétique taulier sans talent technique. A contrario, malgré son « coup de boule » qui lui avait valu un carton rouge lors de ce match malheureux, l’incroyable Zinedine Zidane marquera à jamais l’histoire du football dans le bon sens, comme l’exceptionnel créateur de jeu qu’il a été.

Evidemment, pour la nouvelle génération de joueurs français (essentiellement Mbappe, Pogba, Raphael Varane et Ngolo Kanté qui ont été énormes dans ce Mondial 2018) qui vient de décrocher le Graal, le plus important reste la victoire. Dans une compétition de ce genre, seul le triomphe final marque l’histoire. Au diable donc les rabat joie comme moi !

Reste à apprécier la très grande qualité d’organisation de ce Mondial que les commentateurs anti-Poutine (ou antirusse, c’est selon) ont tenté de dénigrer. En vain. La planète entière a pu apprécier les efforts accomplis par les Russes pour remplir leurs stades et gratifier les amoureux du ballon rond d’un accueil et d’un spectacle qui ont fait l’unanimité. Côté football, on se souviendra des fabuleux matches du Brésil, des deux meilleurs rencontres jouées par les représentants africains (le Sénégal contre la Pologne et le Nigeria contre l’Islande), des prestations de la Belgique et du formidable parcours de la Croatie.

On saluera également le courage et la maîtrise technique des Japonais, le fair-play des Panaméens (ils ont applaudi à tout rompre quand ils ont marqué leur premier but en coupe du monde alors qu’ils prenaient une valise contre l’Angleterre !), la pugnacité des Colombiens, des Islandais mais surtout des Russes totalement transfigurés durant cette compétition. On n’oubliera pas bien entendu les fiascos de l’Allemagne, championne du monde en titre, éconduite dès le premier tour,  et de l’Espagne qui est sortie par… la fenêtre.

Mais pour nous Africains, même si nous l’acceptons sportivement, nous regretterons toujours l’injustice qui s’est abattue sur nos équipes (penalties indiscutables refusés au Maroc, au Nigeria et au Sénégal). La VAR (Assistance à l’arbitrage vidéo) à géométrie variable est passée par là…

Rendez-vous en 2022 !

Par Saliou SAMB

 

 

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